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English below. Comment se fait-il que deux personnes, face à une même vision, une même situation ne verront, ne ressentiront pas la même chose. L’une sera heureuse de ce qu’elle voit, de ce qui lui arrive tandis que l’autre sera, à l’inverse, négativement bouleversée ?

Texte de sri hans Yoganand ji sur la spiritualité, La Voie, l'illusion, la màyà.
Ce n'est pas le monde qui est illusion c'est nous qui nous illusionnons !

 

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English below

 

Le blog où se trouvent les satsang est ici

 

 

Comment se fait-il que deux personnes, faces à une même vision, une même situation, ne verront, ne ressentiront pas la même chose ? L’une sera heureuse de ce qu’elle voit, de ce qui lui arrive, tandis que l’autre sera, à l’inverse, négativement bouleversée ?

 

Les Indiens parlent d'illusion, de Màyà et disent que le monde est illusion parce que tout ce qui nait, meurt et tout ce qui meurt est illusion. En vérité, l'illusion est dans le regard de celui qui regarde. Une profonde conscience verra l’Unité dans le multiple et le monde lui semblera vrai.

 

Chacun son monde

 

La vision du monde n’a rien d’objectif. Deux personnes qui regardent un même paysage verront deux paysages différents, à n’en pas douter.

 

L’une remarquera l’harmonieux arrangement des vignes*, avec leurs rangs parallèles, croisant leurs droites en des perpendiculaires différentes, d’une parcelle à l’autre, suivant les pentes des coteaux et la fuite des perspectives. L’autre verra la couleur que la lumière donne aux feuilles et le ciel au-dessus, allant encore au-delà du visible pour rêver à d’autres choses.

 

* À condition qu'elles habitent dans une région viticole !

 

Chacun sa vision

 

Il n’y a pas d’humanité, mais une foule d’Hommes et autant de visions du monde. Pour celui qui aime la grande ville, le soir venu, quand les lumières éclairent, une à une, les fenêtres « revivantes », une poésie se dégage et vient bercer son cœur de nostalgie.

 

Pour celui qui déteste la ville, cette même scène ne suscitera que frustration et rejet. Ces fenêtres, il les verra comme autant de prisons et il n’entendra que le bruit des moteurs et de l'embouteillage de l’avenue voisine.

 

La conscience

derrière la fenêtre

 

Il n’y a pas que la vision des paysages qui varie d’une personne à l’autre. Il y a aussi la vision des êtres varie en fonction des yeux qui les regardent… Ce n’est pas tant les yeux qui regardent le monde et les êtres que la personne derrière les yeux, la conscience derrière la fenêtre.

 

La conscience pose un regard sur le monde, comme sur elle-même, qui n’est pas objectif. Montrez la photographie de quelqu’un à dix personnes. Demandez-leur ce que ce visage suscite comme réflexion chez elles, ce qu’elles pensent de la personne, vous aurez dix avis différents.

 

«  Qui vise la Réalisation soumet le mental et les sens au Saint-Nom. » (Bhaktimàrga 278). Mais, ce qu’est vraiment cette personne, dont le visage est sur la photo, ne dépend pas de ce qu’en pensent les dix personnes qui la regardent. Cette personne possède une personnalité plus riche et plus complexe, que ce qu’une photo peut laisser voir et elle n’est pas faite d’un seul bloc, bon ou mauvais.

 

L’être pluriel

 

Chaque personne est ainsi faite ; de bric et de broc, de cicatrices plus ou moins bien refermées, d’espoir en l’avenir, de rêves trahis, de compromis avec la réalité et de beaucoup de choses encore… Une personne sera gentille avec ses proches qui diront d'elle qu'elle est un ange. Par contre, ceux qui ne l'aiment pas, diront qu’elle est inamicale.

 

C’est ainsi : si les yeux sont des objectifs, la conscience qui voit le monde à travers ces yeux, ne l’est pas. Ainsi la vision qu’elle a du monde est déformée par sa subjectivité, sans même qu’elle s’en aperçoive.

 

Certains disent qu'il existe quatre états de la conscience : «jagrata», l'état de veille, «svapna», l'état de rêve, «sushupti», l'état de sommeil et «turiya», l'état de conscience parfait, celui de l'Homme réalisé. En vérité, «sushupti» est l'état de conscience dont je parle ici, celui de l'illusion intérieure.

 

Il naît alors des controverses stériles, à propos de ce que sont les choses, certains les voyants comme cela, tandis que d’autres les voyant autrement et chacun de tenir sa vision pour la seule vraie.

 

La Màyà

 

Voilà ce qu’est l’illusion : la différence entre le monde et la vision du monde. Le monde est ce qu’il est, pas ce que les gens voient.

 

Aucun lieu n’est meilleur qu’un autre. Ceux qui considèrent que la basilique de Vézelay possède une vibration particulière, plus élevée que l’arc de triomphe de Paris se trompent : ni l’arc de triomphe de Paris, ni la basilique de Vézelay n’ont de vibrations plus ou moins élevées l’une que l’autre.

 

C’est l’état d’esprit du visiteur qui changera en fonction du lieu où il se trouvera. S’il est un ancien combattant républicain et patriote ; il trouvera l’arc de triomphe plus fort en vibration que la basilique, s’il est chrétien, porté au mysticisme et qu’il a lu « Les étoiles de Compostelle » de Henri Vincenot, alors il ressentira une vibration très ancienne monter de la roche-mère de la crypte, sous le maître-autel de la basilique de Vézelay.

 

Une auberge espagnole

 

Le monde est comme une auberge espagnole ; on y trouve ce que l'on y apporte. C’est ça la Màyà, l’illusion. Ce sont les Hommes qui s’illusionnent. Le monde est ce qu’il est, ni bon ni mauvais. Il est parfait.

 

Tout est en symbiose avec tout : les végétaux, les insectes, les animaux… Rien n’est inutile. Le seul nuisible au monde et à lui-même, c’est bien l’être humain dont la conscience est confuse.

 

L’Homme ne se trompe pas uniquement sur le monde et sur les autres, il se trompe aussi à son sujet. Quand l’homme s’illusionne sur lui-même, en se prêtant des capacités, des qualités qu’il n’a pas et qu’il n’en souffre pas, alors c’est un moindre mal. Quand il se trompe sur lui-même en sa défaveur, à cause d’une mésestime de soi, alors c’est plus dommageable.

 

Le monde des Hommes ne laisse pas de place aux faibles, seuls les forts, les winners ont le droit à une place au soleil*. Mao disait : «  Le pouvoir est au bout du fusil », maintenant, on peut dire qu’il est à ceux qui possèdent l’argent. Ceux qui n’en ont pas sont peu de choses.

 

* En occident les choses changent : les faibles ont maintenant plus de pouvoir que les forts, les minorités plus que la majorité.

 

Celui qui voit par nos yeux, entend par nos oreilles et parle par notre voix, qui est-ce ? « Gnothi seauton » ou « Connais-toi toi-même », comme disait Platon… mais se connaître soi-même est compliqué ! Il faut tant de temps, toute une vie pour démêler l’écheveau de notre « soi » en vrac.

 

Simplifier

 

Alors, il s’agit de simplifier, d’élaguer et qu’est-ce qui mérite de l’être ? Élaguer sans doute tout ce qui n’est pas réellement soi-même, tout ce qui a été rajouté, aggloméré, identifié à soi-même depuis notre tendre enfance. Mais, on peut faire l’économie d’une psychanalyse.

 

Il y a quelque chose, en nous, qui est là depuis notre naissance et qui sera là toute notre existence et ce « quelque-chose » est notre vrai « soi ». Mais, comment peut-on faire la part des choses entre ce qui est notre vrai « soi » et les apports de l’existence ? On ne le peut pas : il faut, pour nous aider, le regard extérieur de quelqu’un qui a déjà fait ce travail pour lui-même.

 

Comme on s’adresse à un psy, on peut s’adresser à un guide spirituel authentique. On peut lui demander de nous guider, sans nous dominer, vers ce profond « soi » qu’il connaît pour lui-même et qui se situe au même « endroit » pour tous, avec le même chemin pour y arriver. C'est un chemin qui mène à l’intérieur.

 

Quand on trouve la constante de notre existence, dénominateur commun de toute vie sur Terre, on se connaît soi-même. Alors, on sait l’essence de tout et l'on devient capable de regarder et de voir tout autour avec une vue dégagée des voiles enténébrés de l’illusion.

 

Pour ce chemin, il s’agit d’aller au fond, à la rencontre de cette constante de notre vie, de ce dénominateur commun. C’est le propos de La Voie.

 

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e.mail de contact : lavoie.eu@gmail.com

Le blog des satsang

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The Inner Illusion

 

How is it that two persons, facing the same vision, the same situation will not see, will not feel the same thing? One will be happy with what he sees, what happens to her, while the other will, conversely, be negatively upset?


The Indians speak of illusion, of Màyà and say that the world is illusion because everything that is born, dies and everything that dies is illusion. In truth, the illusion is in the gaze of the beholder. A deep consciousness will see Unity in the multiple and the world will seem to it true.


Each His Own World


The vision of the world is not objective. Two people who look at the same landscape will see two different landscapes, no doubt.


One will notice the harmonious arrangement of the vines, with their parallel rows, crossing their lines in different perpendiculars, from one plot to another, following the slopes of the hillsides and the escape of perspectives. The other will see the color that light gives to the leaves and the sky above, going even beyond the visible to dream about other things.

 

* Provided they live in a wine region!


Each His Own Vision


There is no humanity, but a crowd of Men and as many worldviews. For those who love the big city, in the evening, when the lights relit on, one by one, the windows "revivantes", a poetry emerges and comes to rock his heart of nostalgia.


For those who hate the city, this same scene will only arouse frustration and rejection. These windows, he will see them as so many prisons and he will hear only the noise of the engines and the traffic jam of the nearby avenue.


The Conscience Behind the Window


It is not only the vision of the landscapes that varies from one person to another. There is also the vision of beings varies according to the eyes that look at them… It is not so much the eyes that look at the world and the beings as the person behind the eyes, the consciousness behind the window.


Consciousness looks at the world, as well as at itself, which is not objective. Show the photograph of someone to ten people. Ask them what they think of this face, what they think of the person, you will have ten different opinions.


“Who aims at Realization subjects the mind and the senses to the Holy-Name” (Bhaktimàrga 278). But, what is really this person, whose face is in the photo, does not depend on what the ten people who look at it think. This person has a richer and more complex personality than what a photo can show and it is not made of a single block, good or bad.


The Plural Being


Each person is thus made; of junk, scars more or less well closed, hope for the future, betrayed dreams, compromise with reality and many other things… A person will be kind to those close to him who will say that he is an angel. However, those who do not like him will say that he is unfriendly.


So it is: if the eyes are goals, the consciousness that sees the world through these eyes, is not. Thus the vision she has of the world is distorted by her subjectivity, without even realizing it.

 

Some say that there are four states of consciousness: "jagrata", the waking state, «svapna», the dream state, "sushupti", the sleep state and "turiya", the state of perfect consciousness, that of the realized Man. In truth, "sushupti" is the state of consciousness of which I speak here, that of the inner illusion.


It then arises sterile controversies, about what things are, some seers like that, while others seeing them otherwise and each one holding his vision as the only one true.


The Màyà


This is the illusion: the difference between the world and the world view. The world is what it is, not what people see.


No place is better than another. Those who consider that the basilica of Vézelay (In France) has a particular vibration, higher than the "Arc de Triomphe" of Paris are mistaken: neither the "Arc de triompe" of Paris nor the basilica of Vézelay have vibrations more or less high than the other.


It is mood of the visitor that will change according to the place where he will be. If he is a former republican fighter and patriot; he will find the "Arc de triomphe" stronger in vibration than the basilica, if he is Christian, inclined to mysticism and has read " Les étoiles de Compostel " of Henri Vincenot, then he will feel a very old vibration rising from the mother rock of the crypt, under the high altar of the basilica of Vézelay.


A BYO


The world is like a BYO; you can find what you bring. This is the Màyà, the illusion. It is human beings who delude themselves. The world is what it is, neither good nor bad. It is perfect.


Everything is in symbiosis with everything: plants, insects, animals… Nothing is useless. The only harm to the world and to itself is the human being whose consciousness is confused.


Man is not only wrong about the world and others, he is also wrong about it. When man deludes himself about himself, lending himself abilities, qualities that he does not have and does not suffer, then it is a lesser evil. When he is wrong about himself against him, because of a low self-esteem, then it is more damaging.


The world of men leaves no room for the weak, only the strong, the winners have the right to a place in the sun*. Mao said, "Power is at the end of the gun," now we can say that it belongs to those who have the money. Those who have none are few things.


* In the West things are changing: the weak now have more power than the strong, minorities more than the majority.


Who is it who sees by our eyes, hears by our ears and speaks by our voice? «Gnothi seauton» or «Know yourself», as Plato said… but knowing yourself is complicated! It takes so long, a lifetime to unravel the skein of our loose «self».


Simplify


So, it’s about simplifying, pruning and what deserves to be? Probably prune everything that is not really oneself, everything that has been added, agglomerated, identified with oneself since our early childhood. But we can do without psychoanalysis.


There is something in us that has been there since our birth and that will be there all our existence and that “something” is our true “self”. But how can we distinguish between what is our true "self" and the contributions of existence? We cannot: to help us, we need the outside look of someone who has already done this work for himself.


Since you’re talking to a shrink, you can talk to a genuine spiritual guide. We can ask him to guide us, without dominating us, towards this deep “self” that he knows for himself and that is located in the same “place” for all, with the same path to get there. It’s a path that leads inside.


When we find the constant of our existence, common denominator of all life on Earth, we know ourselves. Then we know the essence of everything and we become able to look and see all around with a clear view of the darkened veils of illusion.


For this journey, it is a matter of going to the bottom, to meet this constant of our life, this common denominator. This is the purpose of The Path.

 

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Tag(s) : #illusion, #spiritualité, #subjectivité, #màyà, #bonheur, #meditation, #spirituality, #yoga, #LaVoie, #ThePath, #HansYoganand

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