Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

English below. En France, le mot guru a mauvaise presse… En plus, il est mal écrit, on le voit, dans les journaux, orthographié « gourou », alors que ce mot sanskrit s'écrit « guru », qu'importe, je ne vais pas donner un cours d'orthographe, le problème n'est pas là.

Découvrez la vérité sur les gurus : une connaissance authentique au-delà des livres. La sadhana d’un vrai guru guide vers la conscience.    Uncover the truth about gurus: authentic knowledge beyond books. A true guru’s sadhana leads to consciousness.
Ce qui fait le guru, c'est son enseignement et ses disciples

 

Accueil du blog

 

The English text follows the French text

 

Le blog où se trouvent les satsang est ici

 

 

La vérité sur les gurus

 

En France, le mot guru a mauvaise presse… Il est souvent mal orthographié, écrit « gourou » dans les journaux, alors que ce mot sanskrit s’écrit « guru ». Peu importe, je ne vais pas donner un cours d’orthographe sanskrite, le problème n’est pas là.

 

En France, le mot guru est mal vu, alors qu’ailleurs dans le monde, il n’a pas cette connotation péjorative. Peut-être parce que les Français aiment se poser en esprits forts, à qui « on ne la fait pas », affichant un scepticisme systématique et une suspicion constante.

 

Dans les années quatre-vingt, les médias se sont déchaînés avec plusieurs scandales impliquant de faux gurus, des escrocs mégalomanes et dangereux. Par facilité et paresse intellectuelle, comme souvent, les médias continuent de qualifier de « gourou » toute personne dangereuse qui embrigade les autres. Aujourd’hui, on parle même de « gourous islamistes » !

 

Signification du mot guru

 

En vérité, qu’est-ce qu’un guru ? Que signifie ce mot ? Selon les Upanishads, textes spirituels traditionnels, « gu » signifie « ténèbres » et « ru », « lumière ». Un guru est donc une personne, un maître spirituel, qui chasse les ténèbres de l’ignorance par la lumière de la connaissance. Rien de mal ni de répréhensible là-dedans !

 

L’indologue Jean Varenne l’explique très bien dans son livre : « Dictionnaire de l’hindouisme » (Éditions du Rocher, 2002). Précisons qu’un guru n’est pas nécessairement hindouiste ; il peut être yogi, jaïn, bouddhiste, ou autre.

 

Quel est le rôle d’un guru ? Le guru maîtrise une sadhana, un ensemble de pratiques constituant une voie spirituelle, et enseigne ce qu’il faut pour que d’autres puissent suivre cette sadhana. Le guru, ou maître, est allé aussi loin que possible sur cette voie de son vivant. Connaissant le chemin, il est à même de guider ceux qui ne le connaissent pas.

 

Certains s’adressent à un guru pour recevoir les techniques de méditation essentielles, puis, comme après avoir obtenu un permis de conduire, ils s’en vont, et le guru n’entend plus parler d’eux, tout comme un moniteur d’auto-école n’a plus de nouvelles de ses élèves une fois le permis en poche. On est loin de l’embrigadement ou du lavage de cerveau ! En général, les vrais gurus peinent à trouver des disciples, tandis que les faux gurus y parviennent aisément.

 

Un guru vivant

 

Le plus important pour un guru est qu’il soit vivant. Certains suivent des gurus morts, comme Krishnamurti, Sri Aurobindo, Sri Chinmoy, Jésus, Guru Nanak, Lao-Tseu, Bouddha, etc. Mais un guru mort ne peut pas vous parler de vive voix ni vous corriger lorsque vous vous égarez ! C’est précisément pourquoi les gurus morts ont souvent plus de succès que les vivants.

 

Il y a, dans l’Homme, une réticence à être contrarié. Regardez ce que les Hommes ont fait des enseignements de Jésus.Il existe toutes sortes de personnes qui se prétendent gurus sans l’être… Dans les pays anglo-saxons, on parle de « gurus » en économie, en informatique, etc.

 

Il y a aussi des swamis, des sages considérés comme des gurus, mais un sage n’est pas forcément un guru, et un guru n’est pas nécessairement un saint. Un guru chasse les ténèbres de l’ignorance par la lumière de la connaissance, mais pour cela, il doit posséder cette connaissance ! De quelle connaissance s’agit-il ?

 

La connaissance non apprise

 

La connaissance d’un vrai guru n’est pas de celles que l’on trouve dans les livres, une jnana, comme on dit en Inde. La vraie connaissance ne se trouve pas dans les Upanishads, le Rāmāyana, les Védas, la Bhagavad-Gītā, le Tao-Te-King, le Nouveau Testament, le Guru Granth Sahib, les Yoga Sūtras, les suttas, le Dhammapada, les suttas ou le Bhaktimārga.

 

Ces textes parlent de la vérité, ils l’évoquent, mais ils ne peuvent l’enseigner. Ceux qui espèrent trouver la vérité fondamentale – pas une vérité personnelle, mais la vérité – dans un livre, aussi sacré soit-il, se trompent. Ces textes s’adressent à ceux qui connaissent déjà la vérité, initiés par un vrai guru et pratiquant la sadhana qu’il leur a enseignée.

 

La connaissance qu’un guru révèle (vijnana ou Veda) est intérieure, intime, presque charnelle, et provient de la fréquentation de l’Unité, de son harmonie fondamentale, à travers l’observance d’une sadhana authentique.

 

Lao-Tseu, pour parler de la voie spirituelle qu’il suivait et enseignait, utilisait le même mot que pour désigner l’Unité infinie : « Tao ». Le maître inconnu, que les hindous ont divinisé et surnommé krishna (« le noir »), appelait sa voie « la connaissance ». Il s’agit d’une seule et même voie. Une voie spirituelle est une individuelle, et non une théorie que l’on peut apprendre !

 

« Les connaissances apprises ne sont que des fleurs sans parfum, sources d’erreurs. C’est pourquoi le sage se fie au Tao et non aux apparences. Le sage considère le fruit, plutôt que la fleur, ignorant l’une, il cueille l’autre. » (Lao-Tseu, Tao-Te-King, 38).

 

Celui que les Aryas ont surnommé « le noir », c’est-à-dire Krishna, a dit : « Après avoir reçu la connaissance de la nature réelle de l’âme, l’initié peut maîtriser le mental, ce qui lui permet de se détacher du fruit de ses actes, alors il goûte aux délices de l’harmonie de sa Grâce. » (Bhagavad-Gītā 2:39).

 

Un guru véritable possède cette connaissance et peut ainsi l’enseigner. Tout à l’heure, je vous ai parlé d’une « sadhana authentique ». Qu’est-ce qu’une sadhana authentique ? C’est une pratique qui permet à ceux qui la suivent de se remettre en question, comme l’entendait Jésus lorsqu’il disait que, pour renaître en esprit au Royaume (Satya-loka), il fallait mourir, en esprit, au vieil Homme.

 

C’est difficile pour la vanité, que Krishna appelait le faux-ego, de se remettre en question. Et quand on choisit un guru mort, qu’on se fabrique sa propre sadhana, faite de bric et de broc, comment peut-on laisser mourir le vieil Homme, sa fausse identité, pour renaître à sa véritable identité, l’âme ou conscience ?

 

Comment reconnaître un vrai guru et le distinguer d’un gourou ? Jésus a dit à ce sujet : « Tu reconnaîtras l’arbre à ses fruits. » (Matthieu 7:16). Quels sont les fruits d’un guru ? Son enseignement.

 

 

#VéritéGuru, #Connaissance, #Sadhana, #Conscience, #Guru, #gourou

 

Si vous avez des questions, posez-les ici : lavoie.eu@gmail.com

 

 

Les boutons de partage sont à la suite de la traduction.

Si ce texte vous a apporté quelque chose,

partagez sur les réseaux sociaux pour que d'autres puissent le lire.

 

Le blog des satsang

Avec un smartphone ou certaines tablettes, ce blog est moins confortable.

Si vous le pouvez, visitez-le à partir d'un ordinateur.

 

 

The Truth About Gurus

 

In France, the word guru has a bad reputation… It’s often misspelled as “gourou” in newspapers, even though this Sanskrit word is written guru. No matter, I’m not here to give a Sanskrit spelling lesson; the issue lies elsewhere.

 

In France, the word guru is frowned upon, while elsewhere in the world, it doesn’t carry this negative connotation. Perhaps because the French like to pose as strong-minded skeptics, people who “can’t be fooled,” always displaying systematic doubt and constant suspicion.

 

In the 1980s, the media went wild over several scandals involving fake gurus, megalomaniac and dangerous con artists. Out of laziness and intellectual sloth, as is often the case, the media continue to label as “gourou” anyone dangerous who manipulates others. Today, we even hear of “Islamist gourous”!

 

The Meaning of the Word Guru

 

In truth, what is a guru? What does this word mean? According to the Upanishads, traditional spiritual texts, “gu” means “darkness” and “ru” means “light.” A guru is thus a person, a spiritual master, who dispels the darkness of ignorance with the light of knowledge. Nothing wrong or reprehensible about that!

 

The Indologist Jean Varenne explains it very well in his book Dictionary of Hinduism (Éditions du Rocher, 2002). Let’s clarify that a guru is not necessarily Hindu; they can be a yogi, Jain, Buddhist, or otherwise.

 

What is the role of a guru?

 

A guru masters a sadhana, a set of practices forming a spiritual path, and teaches what is needed for others to follow this sadhana. The guru, or master, has gone as far as possible on this path during their lifetime. Knowing the way, they are able to guide those who don’t.

 

Some turn to a guru to receive essential meditation techniques, then, like after getting a driver’s license, they leave, and the guru hears no more from them, just as a driving instructor hears nothing from students once they’ve passed their test. This is far from brainwashing or manipulation! Generally, true gurus struggle to attract followers, while fake gurus find it easy.

 

A Living Guru

 

The most important thing for a guru is to be alive. Some follow dead gurus, like Krishnamurti, Sri Aurobindo, Sri Chinmoy, Jesus, Guru Nanak, Lao-Tzu, Buddha, etc. But a dead guru cannot speak to you directly or correct you when you go astray!

 

This is exactly why dead gurus often have more success than living ones. There is, in Man, a reluctance to be challenged. Look at what Men have done with the teachings of Jesus.There are all sorts of people who claim to be gurus without being so… In English-speaking countries, people speak of “gurus” in economics, technology, etc. There are also swamis and sages considered gurus, but a sage is not necessarily a guru, and a guru is not necessarily a saint.

 

A guru dispels the darkness of ignorance with the light of knowledge, but to do so, they must possess that knowledge! What kind of knowledge is it?

 

Unlearned Knowledge

 

The knowledge of a true guru is not the kind found in books, a jnana, as they say in India. True knowledge is not found in the Upanishads, the Rāmāyana, the Vedas, the Bhagavad-Gītā, the Tao-Te-King, the New Testament, the Guru Granth Sahib, the Yoga Sūtras, the suttas, the Dhammapada, or the Bhaktimārga.

 

These texts speak of the truth, they evoke it, but they cannot teach it. Those who hope to find the fundamental truth—not a personal truth, but the Truth—in a book, however sacred, are mistaken.These texts are meant for those who already know the truth, initiated by a true guru and practicing the sadhana they were taught.

 

The knowledge a guru reveals (vijnana or Veda) is inner, intimate, almost visceral, and comes from dwelling in the Unity, in its fundamental harmony, through the observance of an authentic sadhana.

 

Lao-Tzu, to speak of the spiritual path he followed and taught, used the same word as for the infinite Unity: “Tao.”The unknown master, whom Hindus deified and called Krishna (“the black”), named his path “the knowledge.” It is one and the same path.

 

A spiritual path is a practice, an individual practice, not a theory to be learned!“ Learned knowledge is but scentless flowers, sources of error. Thus, the sage trusts the Tao, not appearances. The sage considers the fruit, not the flower, ignoring one to gather the other.” (Lao-Tzu, Tao-Te-King, 38).

 

He whom the Aryas called “the black,” that is, Krishna, said: “After receiving knowledge of the soul’s true nature, the initiate can master the mind, allowing detachment from the fruits of their actions, and thus taste the delights of the harmony of its Grace.” (Bhagavad-Gītā 2:39).

 

A true guru possesses this knowledge and can thus teach it. Earlier, I mentioned an “authentic sadhana.” What is an authentic sadhana? It is a practice that allows those who follow it to question themselves, as Jesus meant when he said that to be reborn in spirit to the Kingdom (Satya-loka), one must die, in spirit, to the old Man.

 

It is hard for vanity, which Krishna called the false-ego, to question itself. And when one chooses a dead guru, cobbling together their own sadhana from bits and pieces, how can they let the old Man, their false identity, die to be reborn to their true identity, the soul or consciousness?

 

How do you recognize a true guru and distinguish them from a gourou? Jesus said on this matter: “You will know the tree by its fruits.” (Matthew 7:16). What are a guru’s fruits? Their teaching.

 

 

#TruthGuru, #Knowledge, #Sadhana, #Consciousness, #Guru

 

 

If you have any questions, you can ask them here:

lavoie.eu@gmail.com

If you liked this text, don’t forget to share on the networks

 

 

The satsang blog

With a smartphone or some tablets, this blog is less comfortable.

If you can, visit it from a computer.

Tag(s) : #guru, #maitre, #spiritualite, #spirituality, #LaVoie, #HansYoganand, #verite, #meditation, #yoga, #sagesse, #bonheur
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :