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English below. L’illusion, dans bien des croyances des Indes, est la « Màyà », le reflet de la réalité. Beaucoup considèrent que le monde, tel que nous le connaissons, est illusion. Pourquoi ? Parce qu’il est né et qu’il cessera un jour et que tout ce qui n’est pas l’éternel est illusion.
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L’illusion, dans bien des croyances originaires des Indes, est la « Màyà », le reflet de la réalité. Beaucoup considèrent que le monde, tel que nous le connaissons, est Màyà, illusion. Pourquoi ? Parce qu’il est né et qu’il cessera un jour et que tout ce qui n’est pas l’éternel est illusion, Màyà.
Cette histoire que le monde ne serait qu’une illusion est, selon les enseignements de La Voie, une erreur. Le monde est le cadeau du Créateur pour nous, il est réel… provisoirement. L’illusion est dans le regard de celui qui a une conscience perdue à la surface des choses.
La Màyà
La cause de bien des souffrances morales est intérieure. En Inde, certains disent que la souffrance vient quand la Conscience se perd dans la dualité de la Màyà. Ce mot a de nombreux sens selon la mystique qui l’utilise. Pour certains (Sri Aurobindo par exemple) la Màyà est une déesse qui crée les charmes illusoires du monde. Pour d’autres, elle serait la nature elle-même, pour d’autres encore, elle serait le pouvoir dont Dieu userait pour se manifester.
Pour de nombreuses personnes, s’intéressant aux mystiques indiennes, Màyà signifie illusion. Ainsi les mystiques les plus zélés méprisent-ils le monde, le tenant pour illusoire et ne s’intéressent-ils qu’à la vérité qu’ils espèrent rencontrer dans la méditation.
D’autres ne considèrent comme Màyà que les créations du matérialisme moderne. « Quand tu ne seras plus distrait par l’illusion du monde, Quand tu seras absorbé dans l’agya, tu connaîtras Satçitananda. » (Bhaktimàrga 234) Voici notre définition : « La Màyà, ou illusion, est la vision du monde vu à travers les yeux de l’ignorance. » (sri hans Yoganand ji)
L’illusion
est le fruit de notre regard
L’illusion n’est pas le fait du monde, elle est une façon de voir qui s’illusionne par ignorance de la vérité sous-tendant toute la Création. Bien sûr que le monde est limité dans le temps et dans l’espace : il a été créé et cessera un jour.
Mais, est-il, à cause de ça, une illusion ? Non, il est une réalité éphémère. Le fait de considérer le monde comme Màyà, illusion indigne d’intérêt est une posture dictée par l’égo-spirituel. Il est de bon ton, pour ceux qui se disent spirituels, éveillés, de mépriser la Màyà.
Le monde est
un cadeau de Dieu
En vérité, le Monde est un cadeau où vous avez la grâce de vivre et le seul endroit possible pour accomplir votre destinée. L’incarnation, la prise d’ego est le moyen que Dieu a trouvé pour faire que l’âme prenne conscience et retourne à Lui en toute liberté, exerçant son libre arbitre au profit de sa Libération.
Il existe une Màyà qui est vraiment un boulet, vous empêchant de profiter de votre existence et du monde tel que Dieu l’a fait. Cette Màyà est l’aberration suscitée par l’ignorance qui vous donne une vision déformée de la réalité.
L’illusion est multiple : par exemple, croire que le travail, la famille, l’acquisition d’une maison et d’autres biens sont générateurs de bonheur. Il n’est pas mauvais d’avoir un logement, de la famille, des biens matériels, mais n’oubliez pas que le bonheur ne viendra pas de là. Les bonheurs du monde sont comme un feu de paille.
Il existe d’autres illusions, d’autres Màyà, à chacun de faire sa propre liste. Le phénomène mental de projection est une de ces illusions : lorsque l’on prête à autrui les intentions, les pensées, les craintes, les sentiments qui sont les nôtres.
Le moyen de réduire la souffrance, dont l’ignorance est la cause, c’est la connaissance. Pas les connaissances apprises à l’école, dans des livres, mais celle venue des profondeurs de la méditation.
« Lorsque les Hommes ne craignent pas ce qu'ils devraient craindre, alors arrive ce qui est grandement à craindre. Ne soyez pas insatisfait de votre séjour, ne vous dégoûtez pas de votre sort. Je ne me dégoûte pas du mien, c'est pourquoi il ne m'inspire pas de dégoût.
Le sage se contente de sa vie, il ne se vante pas. C'est pourquoi, en tout, il peut librement faire son choix et c'est dans la profondeur, et non à la surface, qu'il puise sa connaissance. » (Lao-Tseu, Tao-Te-King, 72)
« Honteux sans raison d’avoir honte et sans honte quand ils devraient être honteux, ceux qui ont une vision erronée des choses connaissent la souffrance de l'état malheureux. Inquiets du danger quand il n’y a rien à craindre et sans crainte quand il y a du danger, ceux qui ont une vision erronée des choses connaissent la souffrance de l'état malheureux. » (Dhammapada*, ch. 22, l'état malheureux, 316-317)
* Paroles du buddha Gautama sakyamuni.
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The Illusion
The illusion, in many Indian beliefs, is the «Màyà», the reflection of reality. Many consider that the world, as we know it, is Màyà, illusion. Why? Because he was born and will one day cease and all that is not eternal is illusion, Màyà.
This story that the world would be an illusion is, according to the teachings of The Path, a mistake. The world is the Creator’s gift to us, it is real… temporarily. Illusion is in the gaze of one who has a lost consciousness on the surface of things.
The Màyà
The cause of much moral suffering is interior. In India, some say that suffering comes when the Consciousness is lost in the duality of Màyà. This word has many meanings according to the mystic who uses it. For some (Sri Aurobindo for example) Màyà is a goddess who creates the illusory charms of the world. For others, it would be nature itself, for others, it would be the power that God would use to manifest himself.
For many people, interested in Indian mystics, Màyà means illusion. Thus the most zealous mystics despise the world, holding it to be illusory and are only interested in the truth they hope to encounter in meditation.
Others regard as Màyà only the creations of modern materialism. “When you are no longer distracted by illusion, absorbed in the Holy-Name, you will know Satçitananda.” (Bhaktimàrga 234). Here is our definition: "Màyà, or illusion, is the vision of the world seen through the eyes of ignorance." (sri hans Yoganand ji)
The Illusion
Is the Fruit of Our Gaze
Illusion is not the fact of the world, it is a way of seeing which is deluded by ignorance of the truth underlying all Creation. Of course the world is limited in time and space: it was created and will one day cease. But is it, because of this, an illusion? No, it is an ephemeral reality. To consider the world as Màyà, an illusion unworthy of interest is a posture dictated by the ego-spiritual. It is good tone, for those who say they are spiritual, awake, to despise Màyà.
The World Is a Gift From God
In truth, the World is a gift where you have the grace to live and the only possible place to fulfill your destiny. The incarnation, the ego taking, is the means that God has found to make the soul become conscious and return to Him in complete freedom, exercising His free will in favor of His Liberation.
There is a Màyà that is truly a burden, preventing you from enjoying your existence and the world as God has done. This Màyà is the aberration of ignorance that gives you a distorted view of reality.
The illusion is multiple: for example, believing that work, family, the acquisition of a house and other goods are generators of happiness. It is not bad to have housing, family, material goods, but do not forget that happiness will not come from there. The happiness of the world is like a flash in the pan.
There are other illusions, other Màyà, each to make his own list. The mental phenomenon of projection is one of these illusions: when we lend to others the intentions, thoughts, fears, feelings that are ours. The Path to reduce suffering, of which ignorance is the cause, is knowledge. Not the knowledge learned in school, in books, but that which came from the depths of meditation.
"When humen do not fear what they should fear, then comes what is greatly feared. Don’t be dissatisfied with your stay, don’t disgust yourself with your fate. I don’t disgust myself with mine, that’s why I’m not disgusted with him. The wise is content with his life, he doesn’t brag. That is why, in all, it can freely make his choice, and it’s in depth, and not on the surface, that he draws his knowledge." (Lao-Tzu, Dao-De-Jing, 72)
"Shameful without reason to be ashamed and shameless when they should be ashamed, those who have a mistaken vision of things know the suffering of the unhappy state. Those who have an erroneous view of things know the suffering of the unhappy state when they are worried about danger when there is nothing to fear and without fear when there is danger” (Dhammapada*, ch. 22, the unhappy state, 316-317).
* Words of the Buddha Gautama sakyamuni.
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