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English below. Ce que la plupart des gens, en occident, prennent pour l’éveil est autre chose, que je désigne par le vocable : « réveil » qui est le réveil de la conscience aux choses subtiles, quand le chercheur ne trouve pas ce qu’il cherche dans les choses que la société des Hommes lui propose.
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Le blog où se trouvent les satsang est ici
Beaucoup de gens, qui doutent des informations diffusées par les médias « mainstream » se disent éveillés. Ils n'avalent pas tout cru ce « qu'on » voudrait leur faire avaler. Ces gens qui doutent se disent « éveillés », « wokes ».
Il n'y a pas que ces gens qui se disent éveillés : d'autres, intéressés par la profondeur de la vie, par la spiritualité, se pensent, sans toujours oser le dire, éveillés. Pourquoi ? Parce qu’ils croient avoir connu l’éveil.
Beaucoup de gens parlent de l’éveil, écrivent à propos de l’éveil, font des conférences, mais ils ne parlent pas de l’éveil qui fait les bouddhas (bodhi), en vérité. Sans le savoir ils parlent d’autre chose, d’un homonyme.
Le mot bouddha (ou buddha), sans majuscule, n’est pas le nom d’une personne, mais un nom commun, un adjectif qualificatif qui signifie « éveillé ». Ceux qui se croient, en toute bonne foi, éveillés se croient des buddhas, comme le seigneur Gautama du clan des Sakyas.
Gautama a connu l’éveil, est devenu un buddha après avoir reçu l'enseignement d’un guru. Cet enseignement n’était pas bouddhiste.
Dans l’enseignement de ce guru du bouddha (Mahavira, le chef des jaïns de son époque), il y avait un ensemble de pratiques formant l'ascèse (agya ou dharma) jaïn et la méditation profonde faisait partie de cette ascèse. Donc le buddha (Gautama), n'est pas devenu un buddha grâce au bouddhisme.
Le maître de Gautama (Mahavira) était le vingt-quatrième grand maître jaïn ou "passeur de gué". Gautama était donc, avant son éveil, un Jaïn. Il a rencontré l’éveil après une méditation particulièrement profonde. Il a connu le nirvikalpa-samadhi, le plus haut des samadhis, quand la conscience individuelle se fond dans l’essence du Tout.
C’est à cause de ce samadhi que Gautama est ressorti éveillé, à Sarnath, près de Bénares. Alors, il a donné son premier satsang : "DHAMMACAKKAPPAVATTANA SUTTA " à ses cinq frères moines jaïns, qui devinrent ses premiers disciples. On ne peut pas connaître l’éveil sans avoir connu ce samadhi particulier, cette fusion dans la lumière intérieure.
Ce que la plupart des gens, en occident, prennent pour l’éveil est autre chose, que je désigne par le vocable : « réveil ». C'est le réveil de la conscience aux choses subtiles, quand le chercheur ne trouve pas ce qu’il cherche dans les choses que la société des Hommes lui propose. C’est le sujet de la suite de ce texte : le réveil.
Un rêve d’existence
L’existence passée avec sa conscience dispersée est comme un rêve pénible, parfois un cauchemar. Ces rêves où il ne se passe rien d’effrayant, mais où l’absurdité le dispute à l’impuissance, installant une angoisse lourde et collante… Un de ces rêves que nous faisons tout pour quitter et dont on se réveille soulagé.
Parfois, c'est un beau rêve où nous allons vers la satisfaction. Mais, cette satisfaction nous échappe à chaque fois parce qu’on se réveille toujours au dernier moment, juste avant d’atteindre l’aboutissement de notre quête et l'on s’en trouve frustré.
L’avatar de second-live
L’existence d’illusion, c’est vivre sur « second live », ce monde virtuel où l'on crée un avatar pour une existence imaginaire. L’avatar, pour notre existence, est ce « soi », cette construction à laquelle nous nous identifions.
Quand une personne dort, qu’elle est dans le sommeil paradoxal, celui où apparaissent les rêves, les neuropsychiatres disent que biologiquement son cerveau est éveillé.
La majorité vit ce rêve, ce monde virtuel comme s’il s’agissait de la vraie vie. Ils s’en satisfont, ils font avec. Ce n’est pas toujours satisfaisant, mais c’est ainsi. D’autres rêvent aussi, mais cherchent désespérément à s’éveiller.
Les rêveurs refusant de se réveiller sont comme ces gens, accrochés à une épave qui coule et qui refusent de la lâcher pour attraper la bouée qu’on leur lance… ah, l’attachement !
Chaque être humain
est comme un jardin
Chaque être humain est comme un jardin identique à tous les autres jardins. Ils ont la même terre que les autres jardins et la même quantité d’eau, de nutriments, le même ensoleillement et la même température, mais un jardin ne ressemble à aucun autre.
Plantez une graine identique dans chaque jardin et vous n’aurez pas deux fruits, deux légumes identiques. Certains jardins ont la terre dure, piétinée et la graine qu’on y dépose ne pénètre pas, ne se plante pas. Elle reste à la surface et les oiseaux, les rats, les fourmis viennent et mangent la graine.
D’autres ont une terre assez meuble, mais ils sont envahis par des ronces, des graminées et autres ombellifères. La graine y est déposée, elle pénètre la terre, à l’abri des oiseaux, rats et autres fourmis. Elle prend racine et sort de sous la terre, afin de pousser vers la Lumière. Hélas ! Les autres végétaux, qui l’entourent, l’étouffent et la font bientôt mourir, ou rester si petite, si chétive, si dominée, enfin, que c’est du pareil au même : elle végète !
D’autres ont une bonne terre et la graine a pris, grandi, mais s’est vite desséchée : jamais ils ne l’arrosaient. La graine est la même pour tous, le terrain est le même pour tous. Seuls les soins, l’attention changent d’un jardin à l’autre… Le Royaume où l’âme s’éveille, la vraie vie est en chacun de nous : il suffit d’y entrer. Mais, seule la conscience peut entrer.
Ni le mental, ni la vanité ne le peuvent, en vérité. Réveillez-vous à la vraie vie, lâchez ce rêve qui vous angoisse et ne mène nulle part. Il suffit de savoir comment rassembler sa conscience, la détacher de ce qui la tient dispersée. La Voie a une méthode à la portée de tous.
« Un rêve, même réaliste, n'est pas la vie. Vivez-vous, où rêvez-vous ? » (Bhaktimàrga 212) Avant d’arriver à La Voie, un être humain lambda devient chercheur de vérité, après avoir connu le réveil, ce que l’on prend la plupart du temps pour l’éveil.
C’est dommage, parce qu’en se croyant éveillé, il croit avoir touché au but, alors qu’il n’en est qu’au début, au début de La Voie : être chercheur de vérité. Un chercheur de vérité, quand il rencontre la vérité, ou quelque chose qui y ressemble, s’y intéresse et demande plus d’informations.
Une personne réveillée qui se prend pour un éveillé ne demande plus d’explications, il désire enseigner, il se croit maître. Cette ambition spirituelle est tout à fait dommageable.
Je dois vous dire que le but spirituel de l’existence n’est pas de connaître l’éveil, le vrai, celui du buddha Gautama et d’autres. Je pense à Lao-Tseu, Guru Nanack, Jésus, mani, Patanjali et encore d’autres plus ou moins connus et complètement inconnus.
Très peu de gens ont connu le vrai éveil, peut être en existe-t-il deux ou trois par siècle qui restent inconnus. Le but spirituel de la vie n’est pas l’éveil, mais la réalisation et la Libération. Ces buts peuvent tout à fait être atteints sans avoir connu l’éveil. L’éveil est une sorte d’accident, heureux accident mais « accident » quand même.
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e.mail de contact : lavoie.eu@gmail.com
Awakening and Waking up
Many people, who doubt the news broadcast by the "mainstream" media, say they are awake. They don’t swallow everything "we" would have them believe.These doubters say "awake", "wokes".
It is not only these people who say they are awake: others, interested in the depth of life, in spirituality, think of themselves, without always daring to say so, awake. Why? Because they believe they have experienced awakening.
Many people talk about awakening, write about awakening, give lectures, but they don’t talk about the awakening that makes the Buddhas (bodhi), in truth. Without knowing it, they’re talking about something else, a namesake.
The word Buddha (or Buddha), without capital letters, is not the name of a person, but a common name, a qualifying adjective which means «awakened». Those who believe themselves, in good faith, awake believe themselves to be Buddhas, like Lord Gautama of the Sakya clan.
Gautama experienced awakening, became a buddha after receiving the teaching of a guru. This teaching was not Buddhist.
In the teaching of this Buddha guru (Mahavira, the leader of the Jains of his time), there was a set of practices forming Jain ascesis (agya or dharma) and deep meditation was part of this ascesis. So the Buddha (Gautama), did not become a Buddha through Buddhism.
The master of Gautama (Mahavira) was the twenty-fourth great Jain master or "forder". Gautama was therefore, before his awakening, a Jain. He encountered awakening after a particularly profound meditation. He experienced nirvikalpa-samadhi, the highest samadhi, when the individual consciousness merges into the essence of the Whole.
It was because of this samadhi that Gautama emerged awake in Sarnath, near Benares. Then he gave his first satsang "DHAMMACAKKAPPAVATTANA SUTTA" to his five Jain monk brothers, who became his first disciples. One cannot know awakening without having known this particular samadhi, this fusion in the inner light.
What most people in the West take for awakening is something else, which I refer to as “waking up”. It is the awakening of consciousness to subtle things, when the seeker does not find what he is looking for in the things that the society of Men offers him. This is the subject of the rest of this text: revival.
A Dream of Existence
The past existence with its scattered consciousness is like a painful dream, sometimes a nightmare. Those dreams where nothing frightening happens, but where absurdity fights him with impotence, setting up a heavy and sticky anxiety… One of those dreams that we do everything to leave and wake up relieved.
Sometimes it’s a beautiful dream where we go towards satisfaction. But, this satisfaction escapes us every time because we always wake up at the last moment, just before reaching the end of our quest and we are frustrated.
The Second-Live Avatar
The existence of illusion is living on "second live", this virtual world where we create an avatar for an imaginary existence. The avatar for our existence is this “self”, this construction to which we identify.
When a person sleeps, when he is in REM sleep, where dreams appear, neuropsychiatrists say that biologically his brain is awake.
The majority live this dream, this virtual world as if it were real life. They are satisfied with it, they deal with it. It is not always satisfying, but it is. Others dream too, but desperately seek to awaken.
Dreamers who refuse to wake up are like those people, clinging to a sinking wreck and refusing to let it go to catch the buoy thrown at them… ah, the attachment!
Every Human Being Is Like a Garden
Every human being is like a garden identical to all other gardens. They have the same land as the other gardens and the same amount of water, nutrients, the same sunshine and the same temperature, but a garden that is unlike any other.
Plant an identical seed in each garden and you will not have two fruits, two identical vegetables. Some gardens have hard soil, trampled and the seed that is deposited there does not penetrate, does not plant. It stays on the surface and birds, rats, ants come and eat the seed.
Others have quite loose soil, but they are invaded by brambles, grasses and other umbellifers. The seed is deposited there, it penetrates the earth, protected from birds, rats and other ants. It takes root and comes out of the earth, to push towards the Light. Alas! The other plants, which surround her, suffocate her and soon make her die, or remain so small, so puny, so dominated, that it is the same thing: she vegetates!
Others have good soil and the seed has taken, grown, but quickly dried up: they never watered it. The seed is the same for all, the ground is the same for all. Only care, attention changes from one garden to another… The Kingdom where the soul awakens, the true life is in each of us: it is enough to enter it. But only the consciousness can enter.
Neither the mind nor the vanity can, in truth. Wake up to real life, let go of this dream that worries you and leads nowhere. It is enough to know how to gather one’s consciousness, to detach it from what keeps it scattered. The Way has a method within everyone’s reach.
"A dream, even a realistic one, is not life. Do you live, where do you dream?" (Bhaktimàrga 212) Before arriving at The Path, an average human being becomes a seeker of truth, after experiencing the waking up, which is usually taken for awakening.
It is a pity, because by believing he is awake, he believes he has reached the goal, whereas he is only at the beginning, at the beginning of The Path: to be a seeker of truth. A truth seeker, when he encounters the truth, or something like it, is interested in it and asks for more information.
An awakened person who thinks he is an awakened person no longer asks for explanations, he desires to teach, he thinks he is master. This spiritual ambition is quite damaging.
I must tell you that the spiritual purpose of existence is not to know the awakening, the true, that of Buddha Gautama and others. I think of Lao-Tzu, Guru Nanack, Jesus, mani, Patanjali and others more or less known and completely unknown.
Very few people have experienced the real awakening, perhaps there are two or three per century that remain unknown. The spiritual purpose of life is not awakening, but realization and liberation. These goals can certainly be achieved without being awakened. Awakening is a kind of accident, a happy accident but still an accident.
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