-Signification de l'âme

Ce texte explique quelle est l'origine, l'étymologie du mot « âme » et cette étymologie explique bien des choses. Si vous avez la curiosité d'aller jusqu'au bout du texte votre curiosité sera récompensée.

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Introduction

Ce texte va vous expliquer quelle est l'origine, l'étymologie du mot « âme » et cette étymologie explique bien des choses. Si vous avez la curiosité d'aller jusqu'au bout du texte, votre curiosité sera récompensée.

Force est de constater qu'aujourd'hui chacun donne le sens qui lui convient aux mots. À cause de ça, nous parlons, entre locuteurs d'une même langue, des langages différents et la compréhension n'est pas dans nos échanges. Quand je creuse, archéologue de la sémantique, pour retrouver le sens premier des mots, je tombe sur des trésors de compréhension.

Utilisation du mot

En spiritualité, il y a beaucoup de différences entre les gens. Ceux qui vont sur des chemins hors des églises, des synagogues, des mosquées et des temples « officiels » possèdent des disparités encore plus grandes, parce qu’ils n’ont ni dogme, ni gnose et qu’ils improvisent leurs religions selon leurs convenances. Souvent, le mot « spiritualité » est utilisé pour nommer des voies qui n’ont pas grand-chose à voir avec le domaine de l’Esprit.

Dans nos pays, la spiritualité est un vaste fourre-tout, un grand sac où sont mis beaucoup de pratiques et de démarches. Ça va de la lithothérapie aux aliens, en passant par le magnétisme ou la magie, la communication avec les morts, l'ésotérisme, l'hermétisme et les prophéties millénaristes.

Que de discussions !

Les tenants se disputent à propos des aboutissants. Tel mot est disséqué jusqu’à l’absurde, formant un brouhaha digne de Babel, où chacun s’écoute discourir sans entendre l’autre, tant est grand le charme de sa propre voix et des mots qu’elle porte. Ces manières n'ont rien de spirituel et ont fait que les hommes se sont entre-tués, s’éloignant de la spiritualité vraie, celle qui a trait à l’Esprit, c’est-à-dire à l’âme ou Souffle-Divin.

Origine linguistique de « âme »

Par les diverses traductions des livres fondateurs de la pensée occidentale, le mot hébreu « ruach » (« ruach-Elohim » ou « Esprit-des-Dieux » ou « Saint-Esprit ») a donné le grec « pneuma », qui a donné le latin « spirare » (souffler), puis « spiritus » pour arriver à notre « Esprit » ou « âme ».

Le mot sanskrit, dont est issu le mot hébreu « ruach » est : « vàtah », qui a donné « nirvàna ». Ce mot est composé du radical indo-européen « và » (qui signifie souffler) et du préfixe « nis » (devenu « nir » dans « nirvàna »). Ce préfixe signifie l’idée du souffle qui sort de nous et s’apparente à l’âme. Les mots latins « anima » et « animus » sont reliés au grec ancien par le mot « ànemos », qui signifie vent.

Une origine unique

Tous les mots qui servent à dire la spiritualité ont une même origine. Esprit, âme, spiritualité, nirvanà ont leurs racines dans le sanskrit, via le Perse, l’hébreu, le grec, le latin et ; enfin, le français. Cette racine est le mot « souffle », « respiration ».

La spiritualité est donc le domaine de l’âme, du souffle-vital. Vous voyez, il n’y a là rien de magique ni de mystérieux. Sur La Voie nous connaissons bien ce souffle-vital que nous nommons « Saint-Nom ». Dans le Tao-Te-King, Lao-Tseu nomme ce principe : « la vertu du Tao ».

« On gouverne un état comme on cuit un petit poisson, avec précaution. Lorsque le prince gouverne en conscience du Tout, la vanité est désarmée. Ce n'est pas qu'elle disparaisse, c'est qu'elle ne commande plus l'esprit du sage. Ce n'est point que la vanité soit rendue incapable de faire mal, c'est que le sage reste doux, humble, ne blessant personne. Il soumet la vanité, afin qu'elle ne puisse plus nuire. Cet état de chose est une manifestation de la force du Tout dans le monde. » (Tao-Te-King 2:60)

Le souffle

Dans la civilisation indienne existe la tradition des mantras, ces mots que l’on répète inlassablement afin d’atteindre le nirvàna. Le Saint-Nom porte ce nom à cause de cette référence, sauf qu’il n’est pas un mantra.

On aurait pu le dire : « Saint-Souffle », « souffle-vital ». Certains disent « pràna ». Même si cette notion ne s’applique pas entièrement au Saint-Nom, en ce sens que, contrairement à la médecine ayurvédique, on ne s’intéresse pas au parcours du souffle dans le corps, ni à l’énergie qu'il transporte.

Vous voyez ; tout se tient à travers l’histoire, les pays et les religions : la spiritualité a à voir avec le souffle-de-vie qui nous anime et qui s’échappe de nous en un dernier-soupir. C’est tellement simple et tellement universel.

Sur La Voie, pas de discours, mis à part le satsang (propos inspirés de la méditation) et ses paroles (du latin « parabola » ou « discours inspiré ») venant de l’hébreu « pārehāl » et « Davar » (parole) ; eux-mêmes venus du sanskrit (encore lui) via la Perse antique.

On dit souvent que Jésus s'exprimait par paraboles. En disant ça, on veut dire qu'il disait les choses de façon détournée, par de petites histoires, comme celle du semeur, ce qui est vrai. Considérant que le mot « parabole » veut dire, à l'origine, « parole inspirée », on ne peut s'empêcher de penser au satsang qui est aussi une parole inspirée.

De là à dire que Jésus donnait satsang, il n'y a qu'un pas que je m'empresse de franchir ! Le préfixe sanskrit qui désigne le fait de parler est « vàt » et il signifie « vent ». Décidément, le vent, le souffle ont rendez-vous dès qu’il s’agit de spiritualité !

Conclusion

Les études, la littérature, l’histoire et la linguistique sont utiles pour apprendre l’origine des concepts, mais bien inutiles quand il s’agit de sortir de la confusion où nous laisse un mental en roue-libre. La Voie est faite pour tous, car tous avons le souffle en nous et vivons par lui. Tous nous avons besoin de clarté et de simplicité.

Réfléchir à propos du mental, en utilisant le mental, c’est comme confier une enquête policière au capo di tutti capi. Pour se libérer du mental, il faut en sortir. La conscience, l’esprit, l’âme peut sortir des rets du mental que le faux-égo a entre ses « mains »… comment ? En se posant sur quelque chose qui ne peut pas être atteint par lui.

Ce quelque chose, c'est le Saint-Nom, dont on parle depuis tout à l’heure. Pour faire ça il existe une technique offerte à qui en fait la demande.

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