English below. Face à une personne « Pleine d'elle-même », qui se vante, nous disons : « Quel égo ! ». Pour commencer, c'est souvent faux ; ceux qui se vantent sont souvent ceux qui doutent le plus d'eux, qui ont une image d'eux très dégradée et qui se rassurent en se vantant ainsi. Ensuite, on fait une erreur, en mettant sur le compte de l'ego cette manifestation de vanité.
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J’ai déjà écrit sur l’ego, le faux-ego et l’ego spirituel, mais ces explications ne me satisfont pas pleinement. Avec ce texte, je vais aborder ce sujet différemment, en espérant qu’il vous sera utile.
Ce qui m’a incité à écrire, c’est ce que j’entends et lis sur l’égocentrisme et la vanité. Quand on parle de personnes qui manquent d’objectivité, se braquent de manière irraisonnée, on dit : « C’est une affaire d’ego », au lieu de dire : « C’est une affaire de vanité ».
Quel ego ?
Face à une personne « pleine d’elle-même », qui se vante, on dit : « Quel ego ! », Pourtant, c’est souvent faux ; ceux qui se vantent doutent souvent d’eux-mêmes, ont une image dégradée d’eux-mêmes et se rassurent par leurs vantardises. De plus, on fait erreur en attribuant cette vanité à l’ego.
Tout est une question de vocabulaire. Que signifie « ego » ? Ce mot désigne le « soi ». Sur Internet, vous trouverez diverses interprétations selon les auteurs, comme pour tous les mots.
Origine du mot
Pourtant, ce mot d’origine latine a un sens premier. Il est utile de revenir à son étymologie. Bien que je sois en désaccord avec certaines tendances idéologiques de Wikipédia, je reconnais que ses définitions peuvent être justes et servir de référence.
Pour l’ego, sujet non politisé, voici ce que j’ai retenu : « L’ego désigne la représentation et la conscience que l’on a de soi-même. Il est notamment étudié en psychologie. C’est un substantif tiré du pronom personnel grec et latin ego, signifiant moi ou je.
Dans le langage courant, ego peut être synonyme de sujet ou d’individu. Le terme ego est surtout utilisé en philosophie et constitue le fondement de la psychologie. Dans le christianisme, l’homme est créé à l’image de Dieu, et Jésus est le fils de Dieu incarné. L’ego est donc investi d’une valeur positive. Il est la condition nécessaire du bien, de la liberté, de l’amour du prochain et de la Résurrection. » (Wikipédia)
La vanité
Si ego désigne le « soi », il existe un terme pour le faux-soi « faux-ego ». Sur La Voie, le vrai « soi » n’est pas l’ego, mais l’âme. L’ego est le soi de la vie humaine incarnée, le vrai soi du mental. L’âme est le vrai soi de la dimension spirituelle, celui qui ne meurt pas avec le corps et le mental.
Dans mon texte sur l’ego, j’explique qu’il est une Grâce permettant à l’âme d’avoir conscience d’elle-même dans l’incarnation et d’exercer le libre-arbitre. L’ego est donc positif. En revanche, le « faux-ego » désigne une entité générée par l’ignorance (nescience) et la confusion, due à une conscience identifiée au corps et au mental.
Le terme « faux-ego » n’est pas une invention de La Voie. On le trouve dans un texte ancien : « Ayant cherché refuge dans le faux-ego, la puissance, l’orgueil, la concupiscence et la colère, l’ignorant se moque de la connaissance et voudrait être parfait, se prenant pour Dieu. » (Bhagavad-Gîtā, 16:18)
Quand on dit d’une personne : « Il a un sacré ego », on devrait dire : « Il est sacrément vaniteux ! » En effet, aujourd’hui, « ego » est souvent utilisé à tort pour désigner la vanité. Bien sûr, c’est une erreur, mais elle est si répandue qu’elle est devenue la norme. Pourtant, ego désigne le vrai soi mental, pas la vanité. Pour parler de la vanité, il y a le terme « faux-ego ».
C’est comme l’usage erroné de « sécure » à toutes les sauces, par exemple pour dire : « Une voiture sécure » au lieu de « Une voiture sûre ». C’est plus français et plus élégant de dire « sûre » plutôt que l’anglicisme « sécure ». On dit aussi « challenge » au lieu de « défi ». Ce ne sont que quelques exemples de la dérive de la langue.
« Le latin securus a donné le français sûr. Si l’on trouve dans un texte du XIVe siècle la securissime cité de Capue (Capoue), il s’agit d’un latinisme reprenant le superlatif securissima. Les formes sécure et insécure sont des anglicismes à éviter au profit de sûr, de confiance, ou dangereux, qui n’est pas sûr. » (Académie française).
Quoi, ça n’a rien à voir avec le sujet ? Je sais, mais ça fait du bien de le dire !
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I’ve already written about the ego, the false ego, and the spiritual ego, but those explanations don’t fully satisfy me. With this text, I’ll approach the topic differently, hoping it will be useful to you.
What prompted me to write is what I hear and read about egocentrism and vanity. When we describe people who lack objectivity, stubbornly clinging to irrational views, we say: “It’s an ego issue,” instead of saying: “It’s a matter of vanity.”Which Ego?
When faced with someone “full of themselves,” who boasts, we say: “What an ego!” Yet, this is often false; those who boast often doubt themselves most, have a degraded self-image, and reassure themselves through their bragging. Moreover, we err in attributing this vanity to the ego.
It’s all a matter of vocabulary. What does “ego” mean? This word refers to the “self.” On the internet, you’ll find various interpretations depending on the authors, as with all words.
Yet, this word of Latin origin has a primary meaning. It’s worth returning to its etymology. While I disagree with some of Wikipedia’s ideological leanings, I acknowledge that its definitions can be accurate and serve as a reference.For the ego, a non-politicized topic, here’s what I’ve kept:
“The ego refers to the representation and consciousness one has of oneself. It is notably studied in psychology. It’s a noun derived from the Greek and Latin pronoun ego, meaning I or me.In everyday language, ego can be synonymous with subject or individual. The term ego is mainly used in philosophy and forms the basis of psychology. In Christianity, man is created in God’s image, and Jesus is the incarnate Son of God. The ego is thus endowed with positive value. It is the necessary condition for goodness, freedom, love of neighbor, and Resurrection.” (Wikipedia)
Vanity
If ego refers to the “self,” there is a term for the “false self”: “false ego.” On The Path, the true “self” is not the ego but the soul. The ego is the self of incarnate human life, the true self of the mind. The soul is the true self of the spiritual dimension, the one that does not die with the body and mind.
In my text on the ego, I explain that it is a Grace enabling the soul to be conscious of itself in incarnation and to exercise free will. The ego is thus positive. In contrast, the “false ego” refers to an entity generated by ignorance (nescience) and confusion, due to a consciousness identified with the body and mind.
The term “false ego” is not an invention of The Path. It appears in an ancient text: “Having sought refuge in the false-ego, power, pride, lust, and anger, the ignorant mocks knowledge and seeks perfection, taking themselves for God.” (Bhagavad-Gîtā, 16:18)
When we say of someone: “They have a huge ego,” we should say: “They’re incredibly vain!” Indeed, today, “ego” is often wrongly used to mean vanity. Of course, this is a mistake, but it’s so widespread it’s become the norm. Yet, ego refers to the true mental self, not vanity. To speak of vanity, there is the term “false ego.”
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