English below. Quand l’âme ou esprit s'exprime, son expression est simple, juste. Quand c’est le faux-égo, la vanité qui s’exprime, c'est compliqué. Votre façon de vous exprimer ne sera pas la même selon que vous êtes heureux, amoureux, calmes ou en colère, énervé ou malheureux.
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Vous connaissez tous l’importance des mots dans la communication. Selon votre personnalité, votre langue ou votre culture, il existe mille façons de s’exprimer. Mais une autre différence, plus profonde, transcende ces distinctions.
Cette différence vient du fait que deux parties de vous-même peuvent utiliser les mêmes mots. Vous les connaissez : ne vous est-il jamais arrivé, sous le coup de la colère, de prononcer des mots que vous avez regrettés une fois apaisé ? Des mots qui ont « dépassé votre pensée » ?
Votre expression varie selon votre état : heureux, triste, amoureux, calme ou énervé. De plus, dans toute communication, il y a au moins deux parties : l’émetteur et le récepteur. Ce dernier est tout aussi important que le premier. Son humeur, ses idées préconçues, sa culture influencent autant la communication que l’intention de l’émetteur.
Peu importe la bienveillance de l’émetteur si le récepteur, plongé dans la confusion, interprète négativement ce qu’il entend. Ce phénomène, appelé « projection », consiste à attribuer à l’autre des sentiments ou intentions qui sont en réalité les vôtres ou que vous redoutez. Êtes-vous à l’abri de ce travers ?
Vous n’êtes pas d’un seul bloc : au moins deux « personnes » cohabitent en vous. L’une est votre âme, ou esprit, l’autre est votre mental, plus ou moins confus, influencé par le faux-ego ou la vanité. Une conscience profonde permet de faire la différence. Quand votre conscience est claire, vous distinguez immédiatement l’expression venant de l’âme de celle issue du faux-ego.
Petit exercice
Quand l’esprit s’exprime, c’est simple et juste. Quand c’est le faux-ego ou la vanité, c’est compliqué. Prenons un exemple pour illustrer cette différence :
1. « J’avais soif. J’ai bu de l’eau, et la soif a disparu. »
2. « J’avais perdu cinq pour cent de mon stock hydrique, ce qui a conduit mon hypothalamus à signaler une hypovolémie, affectant négativement l’hyperosmolarité détectée par les osmorécepteurs de l’organe vasculaire de la lame terminale et de l’organe subfornical (situés dans les organes circumventriculaires de l’hypothalamus, en dehors de la barrière hémato-encéphalique). J’ai donc absorbé une quantité d’H₂O pour réguler mon osmorégulation. Une fois l’hypovolémie corrigée, l’alerte a cessé. »
De compliqué à simple
Ces deux phrases disent la même chose, mais leur forme diffère. Saurez-vous deviner laquelle est simple et laquelle est compliquée ? Voici un autre exemple, tiré d’une explication trouvée en ligne sur l’instant présent :
« Voici la définition de l’instant présent : il ne faut pas se nourrir de cadavres ; il faut être sans regret. Les regrets, porteurs d’une sensation d’amertume, provoquent une impression de froid extrême qui agit sur le corps éthérique, donc sur le corps physique : on devient lourd, figé. Ainsi, l’instant présent, relatif à chacun, ne peut être pleinement vécu ni connu.
Mais comment vit-on l’instant présent ? Le temps, tel que nous le concevons, n’existe pas réellement. Ce que nous appelons le temps est une superposition des qualités de l’esprit que nous sommes. Comme le mental inférieur a besoin de logique pour produire de la lumière dans notre conscience, il a créé une logique vitale pour convaincre notre conscience, la lampe de notre corps, que c’est une réalité.
Ainsi, nous voyons des saisons, des cycles… Mais il n’y a pas de cycles : c’est une réalité que notre mental ignorant a imposée à notre conscience, trop tournée vers l’extérieur et coupée de sa véritable nature.Il existe des qualités de l’esprit, mais elles nous sont révélées à travers ce que nous appelons l’espace, le Zodiaque.
L’esprit s’affirme à travers la nature, dont l’humain est le témoin. L’instant présent n’est pas une notion quantitative, mais qualitative. Le temps n’est pas un alignement d’heures ; il est relatif à chaque individu. Le moment propice pour accomplir une chose varie d’une personne à l’autre. Les qualités de l’esprit sont disponibles à tout moment, mais leur accessibilité dépend de ce que notre karma nous autorise à vivre. »
Qui s’exprime dans ce texte ? L’esprit ou le mental influencé par le faux-ego ? Comprenez-vous ce qu’il cherche à dire ? Cette explication de l’instant présent vient-elle de l’expérience ou de l’intellect ?
« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. » (Nicolas Boileau, 1636-1711). La confusion ne vient pas de l’âme, mais d’un mental que la conscience n’éclaire pas.
Voici une version simplifiée, fidèle au sens du texte précédent : « Dans l’instant présent, les regrets n’ont pas leur place : ils nous plongent dans l’amertume et nous empêchent de vivre pleinement le moment.
Le temps n’existe pas réellement : c’est une invention du mental, qui a besoin de logique. Il a créé les saisons, les cycles, mais ceux-ci n’existent pas en vérité : ils sont une construction imposée à notre conscience, trop tournée vers l’illusion du monde extérieur. »
L’Un (Tao, Dieu) possède des qualités propres, mais nous les percevons à travers le prisme déformant de notre subjectivité. Nous pouvons ressentir l’Un à travers la Création, dont nous sommes les témoins. L’instant présent n’est pas une question de secondes, de minutes ou d’heures, mais une qualité de l’Un. Le temps est relatif, différent pour chacun selon sa perception. Les qualités de l’Un sont disponibles à tout moment, mais leur accès dépend de notre karma. »
Le faux-ego aime la complication
Le faux-ego se complaît dans la complication, les mots savants et les raisonnements tortueux. L’esprit, lui, privilégie la simplicité. Dans certains milieux religieux ou ésotériques, on complique à dessein ce qui est simple. L’hermétisme est souvent perçu comme un gage de sérieux, un peu comme les médecins qui usent d’un jargon inaccessible. C’est une forme d’élitisme mystique, héritée de traditions comme le brahmanisme hindou. Souvent, j'ai des commentaires, à propos des textes que je partage, comme : « c'est simpliste ! »
Ce qui touche à l’âme et à l’Un concerne tout le monde et devrait être accessible à tous. D’où la nécessité de s’exprimer clairement et simplement. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? C’est souvent une question de marketing.
Prenez les miracles attribués à Jésus, un maître éveillé : ils ont été amplifiés pour créer un engouement. Si l’objectif est de rallier le plus de monde possible, il suffit de s’adresser au faux-ego.
La vérité est simple et naturelle, elle est dans votre vie, et vous pouvez la rencontrer en tournant votre attention vers l’intérieur. Pas de magie, pas de mystère. Il suffit d’une grande soif de vérité et d’accomplissement.
L’enseignement de La Voie ne s’adresse pas aux amateurs de sensations fortes ou d’ésotérisme élitiste, en quête de pouvoirs illusoires, comme l’espoir de pouvoirs promis par une mauvaise traduction des Yoga-Sûtras. Il s’adresse à ceux qui aspirent à un sens profond et à un véritable accomplissement.
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You all know the importance of words in communication. Depending on your personality, language, or culture, there are countless ways to express yourself. But a deeper difference transcends these distinctions.
This difference lies in the fact that two parts of you can use the same words. You know them: haven’t you ever, in a moment of anger, said words you regretted once you calmed down? Words that “went beyond your thoughts”?
Your expression changes depending on your state: happy, sad, in love, calm, or angry. Moreover, every communication involves at least two parties: the sender and the receiver. The receiver is just as important as the sender. Their mood, preconceptions, and culture influence communication as much as the sender’s intent.
No matter how benevolent the sender is, if the receiver is confused and interprets what they hear negatively, it skews the exchange. This phenomenon, known as “projection,” involves attributing feelings or intentions to others that are actually your own or that you fear they might have. Are you immune to this pitfall?
You are not a single entity: at least two “selves” coexist within you. One is your soul, or spirit; the other is your mind, more or less confused, influenced by the false ego or vanity. A deep awareness allows you to tell them apart. When your consciousness is clear, you instantly recognize the expression coming from the soul versus that stemming from the false ego.
A Little ExerciseWhen the spirit speaks, it’s simple and true. When it’s the false ego or vanity, it’s complicated. Let’s take an example to illustrate this difference:
1.“I was thirsty. I drank water, and the thirst went away.”
2. “I had lost five percent of my body’s water supply, prompting my hypothalamus to signal hypovolemia, negatively impacting the hyperosmolarity detected by osmoreceptors in the vascular organ of the lamina terminalis and the subfornical organ (both located in the circumventricular organs of the hypothalamus, outside the blood-brain barrier). So, I consumed a quantity of H₂O to regulate my osmoregulation. Once the hypovolemia was corrected, the alert ceased.”
From Complicated to Simple
These two statements say the same thing, but their form differs. Can you guess which is simple and which is complicated? Here’s another example, drawn from an online explanation of the present moment:
“Here’s the definition of the present moment: you must not feed on corpses; you must be free of regrets. Regrets, carrying a sense of bitterness, create a feeling of extreme cold that affects the etheric body, thus the physical body: you become heavy, frozen. As a result, the present moment, unique to each person, cannot be fully lived or known.But how do you live the present moment?
Time, as we conceive it, doesn’t really exist. What we call time is a superposition of the qualities of the spirit we are. Since the lower mind needs logic to bring light to our consciousness, it has created a vital logic to convince our consciousness—the lamp of our body—that this is reality.
Thus, we see seasons, cycles… But there are no cycles: it’s a reality our ignorant mind has imposed on our consciousness, which is too focused outward and cut off from its true nature. There are qualities of the spirit, but they are revealed through what we call space, the Zodiac.
The spirit expresses itself through nature, of which humans are witnesses. The present moment is not a quantitative notion but a qualitative one. Time isn’t a sequence of hours; it’s relative to each individual.
The right moment to accomplish something varies from one person to another. The qualities of the spirit are available at any time, but their accessibility depends on what our karma allows us to experience.”
Who is speaking in this text? The spirit or the mind influenced by the false ego? Do you understand what it’s trying to say? Does this explanation of the present moment come from experience or intellect?
“What is well conceived is clearly stated, and the words to say it come easily.” (Nicolas Boileau, 1636–1711). Confusion doesn’t come from the soul but from a mind that consciousness fails to illuminate. Here’s a simplified version, true to the meaning of the previous text:
“In the present moment, regrets have no place: they plunge us into bitterness and prevent us from fully living the moment.Time doesn’t really exist: it’s an invention of the mind, which needs logic. It created seasons, cycles, but these don’t truly exist: they’re a construct imposed on our consciousness, too focused on the illusion of the external world.”
The One (Tao, God) has its own qualities, but we perceive them through the distorting lens of our subjectivity. We can sense the One through Creation, of which we are witnesses. The present moment isn’t about seconds, minutes, or hours but is a quality of the One. Time is relative, different for each person based on their perception. The qualities of the One are available at all times, but their accessibility depends on our karma.
The False Ego Loves Complication
The false ego thrives on complication, fancy words, and convoluted reasoning. The spirit, on the other hand, favors simplicity. In some religious or esoteric circles, people deliberately complicate what is simple. Obscurity is often seen as a mark of seriousness, much like doctors using inaccessible jargon. This is a form of mystical elitism, inherited from traditions like Hindu Brahmanism. I often get comments about the texts I share, like: “It’s too simplistic!”
Anything related to the soul and the One concerns everyone and should be accessible to all. Hence the need to express oneself clearly and simply. Why keep it simple when you can make it complicated? It’s often a matter of marketing.Take the miracles attributed to Jesus, an awakened master: they were amplified to create a buzz. If the goal is to rally as many people as possible, it’s enough to appeal to the false ego.
The truth is simple and natural; it’s in your life, and you can encounter it by turning your attention inward. No magic, no mystery. All it takes is a deep thirst for truth and fulfillment.The teaching of The Path doesn’t appeal to thrill-seekers or elitist esotericists chasing illusory powers, like those promised by a poor translation of the Yoga-Sutras. It speaks to those who yearn for deep meaning and true fulfillment.
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