English below. Quand on vit dans une société où rien d’essentiel ne nous manque, ni l’eau ni la nourriture, on a le loisir de ressentir un grand vide existentiel. Notre âme, c’est-à-dire notre vrai « soi », a soif de vérité.
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Quand on vit dans une société où rien d’essentiel ne manque, on a le loisir de ressentir un grand vide existentiel. Notre âme, ou esprit, c’est-à-dire notre vrai « soi », a soif de vérité, de cette vérité originelle dont elle a gardé la mémoire, mais rien de ce que la société propose ne satisfait ce besoin.
Alors, on est pris de frénésie, de boulimie cherchant à combler ce vide intérieur. Pour certains, ce sera la nourriture, pour d’autres le sexe, pour d’autres encore le jeu, la peur, le pouvoir, l’argent, etc. Mais, seule la spiritualité profonde, vraie peut combler ce vide.
Un trou béant
Quand vous êtes arrivé à une certaine évolution intérieure, vous sentez que quelque chose vous manque. Vous ne savez pas quoi, vous ne pouvez pas mettre de mots sur ce manque et il devient chronique. Certains cherchent à le combler par l’amour d’une autre personne qui est, elle aussi, dans ce même manque et cette même recherche.
Pour d’autres, c'est Dieu, celui des livres : Allah, Jéhovah, Yahvé, Brahmà. Certains le cherchent dans une église, d’autres dans un temple, une mosquée ou une synagogue. D’autres encore se diront que ces religions sont porteuses de guerres et refuseront d’y croire et de se plier à leurs rituels, alors ils s’inventeront un Dieu sur mesure. Tout ça pour combler ce manque.
Pour d’autres encore, ce sera la réussite professionnelle, sociale et les signes de cette réussite, l’argent, la possession de biens, les privilèges, le pouvoir, etc. C’est comme ces personnes boulimiques qui grossissent parce qu’il faut toujours qu’elles aient quelque chose dans la bouche et dont l'estomac est un puits sans fond.
Une boulimie
Cette boulimie sera pour la viande, le sucré, l’alcool, le tabac, la drogue. Ce sera d’aller dans les boutiques dépenser sans compter, dans un bar pour y faire des rencontres, etc. La boulimie se manifeste de tant de façons !
C’est toujours la même démarche et ceci quels que soient les supports de ses manifestations. C’est ce désir sans fin, ce manque qui fait un grand trou, au milieu de vous, que vous cherchez à combler sans jamais y parvenir.
Cette boulimie est aussi pour les concepts, les connaissances, les expériences. Si l'on avait pu trouver la paix intérieure en lisant des livres, en apprenant des choses, on le saurait, depuis le temps ! La société humaine serait différente. Elle est faite d’êtres humains qui ont tous le même manque.
Si d’assouvir ses désirs, comme propose le monde, ça fonctionnait on le saurait. Tout le monde court après la satisfaction de ses désirs, sans jamais y parvenir, même les plus riches ! Je parle pour la minorité de l’humanité qui a ses besoins essentiels satisfaits.
N’oubliez pas que la majorité de l’humanité cherche encore à survivre.
C’est étrange, mais plus vous mettez de choses dans ce trou, au milieu de vous et moins vous êtes satisfait. Vous finissez souvent par être complètement dégoûté, par croire qu’il n’existe rien qui soit capable de combler ce vide. Alors vous désespérez, désabusé et continuez à vivre par habitude.
Vous êtes comblé
au début
L’être humain, en naissant, n’a pas de manque, il est comblé dans l’instant. Si ses besoins fondamentaux sont satisfaits, s’il a mangé, si sa couche est propre, s’il n’a pas de gêne, alors il est comblé.
Vous avez peut-être vu le sourire béat d’un bébé satisfait. Il est dans la béatitude. Sa fontanelle (Raja-chakra) est encore ouverte et il est connecté, conscient de l’instant et quand on est conscient de l’instant, on est satisfait, on n’a plus de question.
Cet état de béatitude, cet état de conscience de la béatitude est celui de l’être humain par défaut. Celui où il devrait être tout le temps et c’est cet état que vise à vous faire retrouver La Voie !
Plus l’être humain se remplit de connaissances, de concepts, plus il s’éloigne de la conscience de l’instant et plus il s’en éloigne plus elle lui manque. Un jour vous ne vous souvenez plus de cette béatitude et voilà : c’est ça ce manque sur lequel vous ne pouvez pas mettre de mot.
Quand vous commencez à explorer le monde, tiré par votre curiosité, vous vous éloignez de la paix et c’est un processus normal, prévu. Pour revenir à la maison, vous devez d’abord en partir. Ça fait partie du plan !
Vous souvenez-vous de votre enfance ? Quelle est la limite la plus ancienne de vos souvenirs ? Certains se souviennent de leur vie depuis l’âge de deux ans, d’autres depuis l’âge de six ans, d’autres encore plus tard. Rares sont ceux qui se souviennent de leur plus tendre enfance. C’est comme si l'on avait effacé cette période de leurs souvenirs. Ils ont oublié le « soi » de quand ils étaient tout petits.
Plus vous retrouvez la paix de votre dedans et plus vous retrouvez le bonheur de l’enfance, pour ceux qui ont eu la Grâce d’avoir une enfance heureuse. Jésus conseillait aux gens de redevenir comme les enfants, s’ils voulaient entrer dans le Royaume au dedans de nous.
« Si vous dites : voici, le Royaume est dans le ciel, alors les oiseaux du ciel vous précéderont ; si vous dites qu’il est dans la mer, alors les poissons vous précéderont. Mais, le Royaume est à l’intérieur de vous, et il est à l’extérieur de vous. » (Thomas, logion 3)
L’âge
de la béatitude
Cet âge oublié, c'est celui de la béatitude, celui où vous étiez dans la pleine conscience du présent. C’est la béatitude qui est la « matière » de votre âme. Un bébé n’a encore appris aucun mot et sans mot pas de concepts. Cette absence de concepts permet à la conscience d’être dans l’instant.
Plus l’être-humain apprend de concepts et moins il est dans l’instant. C’est le manque d’amour qui vous blesse, le manque d’un amour sans raison ni support. Vous voulez être aimé comme vous êtes. Seul l’amour sans cause, sans raison ni support peut vous aimer comme vous êtes.
Cet amour est la force active de Dieu, sa Grâce, son Saint-Nom ou Verbe. Les taoïstes nomment cet amour-actif le « Te », ou « vertu du Tao » du « Tao-Te-King ».
Votre âme
Votre âme est faite de cette « matière » et tout ce qui y ressemble vous attire. Le mot « âme » a comme origine le mot « souffle », c’est le souffle de Dieu qui a créé l’âme, à partir de cette glaise-originelle qu’est le Verbe, le Saint-Nom ou Te (Vertu du Tao). Mais, cette âme il a fallu lui associer un « catalyseur », pour qu’elle puisse s’incarner.
Ce catalyseur, c'est l’ego qui donne à l’âme la conscience d’elle-même et le libre-arbitre, la possibilité de dire oui ou non. Ce libre-arbitre est indispensable au grand dessein de Dieu pour les âmes incarnées, ou esprits.
Ce libre-arbitre, ce cadeau de Dieu, a un mauvais côté : l’attirance pour la facilité, la surface des choses. C’est le prix à payer pour le libre-arbitre. Vous pouvez choisir entre le bien et le mal, mais pour ça il faut que le mal existe.
Parfois, vous aimeriez bien qu'il vous le reprenne, ce libre-arbitre, pourtant il ne le peut pas. Pour vous soulager de ce cadeau encombrant, il faudrait qu'il vous soulage aussi de votre conscience et sans conscience l’âme n’est qu’une matière inanimée.
Le libre-arbitre est quo-substantiel à votre nature humaine, à votre conscience. Vous avez le libre-arbitre, mais le libre-arbitre n’est pas la liberté. Vous n’êtes pas libre. Si vous avez soif, vous n’êtes pas libre de ne pas boire. Si vous êtes fatigué, vous n’êtes pas libre de ne pas dormir.
Vous êtes prisonnier de votre corps physique et de ses besoins ainsi que dans le segment entre le point de la naissance et le point de la mort.
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Pain as a Hole
When you live in a society where nothing essential is lacking, you have the freedom to feel a great existential emptiness. Our soul, or spirit, that is, our true "self", thirsts for truth, for that original truth of which it has kept its memory, but nothing that society proposes satisfies this need.
So we’re in a frenzy, binge eating to fill that inner void. For some, it will be food, for others sex, for others still play, fear, power, money, etc. But, only deep, true spirituality can fill this void.
A Gaping Hole
When you have come to some inner evolution, you feel that something is missing. You don’t know what, you can’t put words on this lack and it becomes chronic. Some seek to fill it with the love of another person who is also in this same lack and search.
For others, it is God, that of books: Allah, Jehovah, Yahweh, Brahma. Some look for it in a church, others in a temple, a mosque or a synagogue. Still others will say that these religions are carriers of wars and will refuse to believe in them and to submit to their rituals, so they will invent a tailor-made God. All to make up for that.
For others, it will be professional and social success and the signs of that success, money, possession of property, privileges, power, etc. It’s like those bulimic people getting bigger because they always have to have something in their mouth and their stomach is a bottomless pit.
Bulimia
This bulimia will be for meat, sugar, alcohol, tobacco, drugs. It will be to go in the shops spending without counting, in a bar to meet people, etc. Bulimia manifests itself in so many ways!
It is always the same approach and this whatever the supports of its manifestations. It is this endless desire, this lack that makes a big hole in the middle of you that you seek to fill without ever succeeding.
This bulimia is also for concepts, knowledge, experiences. If one could have found inner peace by reading books, by learning things, one would have known it, since time! Human society would be different. It is made up of human beings who all have the same lack.
If satisfying your desires, as the world proposes, it worked we would know. Everyone runs after the satisfaction of his desires, without ever succeeding, even the richest! I speak for the minority of humanity who have their basic needs met.
Do not forget that the majority of humanity is still trying to survive.
It’s strange, but the more things you put in this hole, in the middle of you, the less satisfied you are. You often end up being completely disgusted, believing that there is nothing that can fill this void. Then you despair, disillusioned and continue to live by habit.
You Are Fulfilled at the Beginning
The human being, when born, has no lack, it is filled in the moment. If his basic needs are met, if he has eaten, if his diaper is clean, if he has no discomfort, then he is satisfied.
You may have seen the blissful smile of a satisfied baby. He is in bliss. His fontanel (Raja-chakra) is still open and he is connected, aware of the moment and when we are aware of the moment, we are satisfied, we have no more questions.
This state of bliss, this state of consciousness of bliss is that of the human being by default. The one where he should be all the time and it is this state that aims to make you find The Path!
The more the human being is filled with knowledge, with concepts, the more he moves away from the consciousness of the moment and the more he moves away from it the more he misses it. One day you do not remember this bliss and that’s it: this is the lack on which you cannot put a word.
When you start exploring the world, drawn by your curiosity, you move away from peace and it’s a normal, planned process. To get home, you have to get home first. That’s part of the plan!
Do you remember your childhood? What is the oldest limit of your memories? Some remember their lives from the age of two, some from the age of six, and some even later. Few remember their earliest childhood. It is as if this period had been erased from their memories. They forgot the “self” of when they were very small.
The more you find peace in yourself, the more you find the happiness of childhood, for those who have had the Grace to have a happy childhood. Jesus advised people to become like children again, if they wanted to enter the Kingdom within us.
If you say, Behold, the kingdom is in the sky, then the birds of the sky will precede you; if you say that it is in the sea, then the fish will precede you. But the Kingdom is within you, and it is outside you.” (Thomas, logion 3)
The Age of Bliss
This forgotten age is the age of bliss, the age when you were in full consciousness of the present. It is bliss that is the “matter” of your soul. A baby has yet to learn any words and without words no concepts. This absence of concepts allows the consciousness to be in the moment.
The more the human being learns from concepts, the less he is in the moment. It is the lack of love that hurts you, the lack of a love without reason or support. You want to beloved as you are. Only love without cause, without reason or support can love you as you are.
This love is the active force of God, his Grace, his Holy-Name or Word. The Taoists call this love-active the «De», or «virtue of the Dao» of the «Dao-De-Jing».
Your Soul
Your soul is made of this «matter» and everything that looks like it attracts you. The word "soul" has as its origin the word "breath" (in french), it is the breath of God that created the soul, from that original clay that is the Word, the Holy-Name or De (Virtue of the Dao). But, this soul had to be associated with a «catalyst», so that it could be embodied.
This catalyst is the ego. It gives the soul self-awareness and free will, which is the ability to say yes and say no. This free will is indispensable to God’s great design for incarnate souls or spirits.
This free will, this gift of God, has a bad side: the attraction to ease, the surface of things. That’s the price of free will. You can choose between right and wrong, but you have to have evil.
Sometimes you’d like him to take it back, that free will, yet he can’t. To relieve you of this cumbersome gift, it would also have to relieve you of your consciousness and without consciousness the soul is only an inanimate matter.
Free will is equal-substantial to your human nature, to your consciousness. You have free will, but free will is not freedom. You are not free. If you’re thirsty, you’re not free not to drink. If you’re tired, you’re not free not to sleep.
You are a prisoner of your physical body and its needs as well as in the segment between the point of birth and the point of death.
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