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Je sais bien que si l'on regarde les infos continues, à la télévision et que l’on fréquente les forums et les réseaux sociaux, on peut être sceptique, à propos du titre de ce texte. Je comprends ce scepticisme que j’aurais volontiers partagé, si ma vie n’avait pas été ce qu’elle est (et ce qu’elle fut).
Comme tout le monde, je n’ai pas toujours eu une existence ni simple, ni facile. J'ai été orphelin très jeune, placé à droite et à gauche ; de nourrices en pensions, jusqu’à mes dix-huit ans, en 1974, année où la majorité est passée de vingt-et-un à dix-huit ans. À cause de ça je me suis retrouvé, du jour au lendemain, expulsé du foyer où je vivais, jeté à la rue sans logement, ni famille, ni argent, ni qualification autre qu'un bac.
Je suis allé en Inde (en auto-stop). J'ai vécu dans un ashram*, après avoir été initié à la pratique de La Voie. Depuis mon retour forcé (problème de visa) en France, en 1978, j’ai pratiqué cette voie, observé son agya et vécu toutes sortes de situations.
* Ashram : sorte de monastère, de communauté spirituelle.
J'ai rencontré beaucoup de personnes différentes, fréquenté la paix que j’ai en mon dedans et après toutes ces aventures, je peux affirmer qu'au fond, l’être-humain est bon. Dans mon enfance, j'ai trouvé, dans la cathédrale silencieuse de la solitude, la douceur et la force de l'harmonie du Saint-Nom et l'unique constante de la vie.
Jean-Jacques Rousseau soutenait la thèse que la nature de l’homme était foncièrement bonne, que c’était la société qui le pervertissait. À la première analyse, il semblerait que cette vision optimiste soit battue en brèche par l’expérience : plus on avance en âge, moins on pense comme Rousseau. On devient misanthrope et les tenants du… « Pour vivre heureux, vivons cachés ». (« Le grillon », Jean-Pierre Claris de Florian -1755-1794-)
Notre vision de l’Homme dépend de notre vie. Plus elle aura été belle et entourée d’êtres aimants et compréhensifs et plus on sera de l’avis de Rousseau. On trouvera les gens sympas et belle la vie.
A contrario, plus notre existence aura été une suite de déceptions, entourée d’êtres coléreux, insensibles, cyniques et malveillants, moins on sera de l’avis de Rousseau et plus on sera méchant et/ou amère et méfiant. Alors, sans doute, on trouvera que la vie est dure, pénible.
Le propos
de ce texte
Le propos de ce texte n’est pas de défoncer une porte ouverte, il est d’affirmer que Rousseau avait raison : l’homme est d’une nature foncièrement bonne, malgré la part de « moins bon » qui l’habite.
Pourtant, nous pourrions croire que la méchanceté, l’indifférence et le cynisme règnent en maîtres ici-bas ! Vous savez, la nature d’une plante peut être de donner de bons fruits. Pourtant, si elle pousse sur un terrain et dans un climat qui ne lui conviennent pas, elle sera petite, tordue et stérile.
Évidemment, le terrain et le climat dont il est question ici ne sont pas ceux de la planète où nous vivons, il s’agit ici de la société des Hommes.
Un monde parfait
La Création est parfaite, malgré sa rudesse et ses colères, parfois. Avez-vous remarqué cette perfection ? Comme tous les êtres vivants, excepté les êtres-humains, vivent en synergie ? Comme aucune couleur d’aucun paysage ne jure avec les autres couleurs ?
Ce que la nature fait si naturellement, un peintre doit travailler dur et avoir bien du talent pour espérer atteindre une telle harmonie.
Le monde des Hommes est souvent moins harmonieux, moins parfait, car il est la création de son mental et du libre-arbitre. Si ce mental était le plus souvent sous l’influence de la conscience profonde, ses créations seraient en harmonie avec la Création.
Le plus souvent, il faut bien le reconnaître, ce que l’homme fait à grande échelle n’est pas en harmonie avec cette Création, dont il fait partie, car son mental est sous l’influence d’une vanité sans maître. Pourtant, je certifie la beauté de la nature profonde de l’être humain, malgré tout ce que nous voyons de ses actes. Je peux le certifier, je connais ma nature profonde et je n’imagine pas un moment être le seul à avoir une telle nature.
Si l’homme était
tout d’une pièce
Si l’homme était tout d’une pièce, il serait bon, car c’est ce qu’il est au fond de lui. Cette affirmation ne repose pas sur un concept philosophique, sur une idée préconçue, elle repose sur une constatation faite dans la méditation, dans la pratique de La Voie, et ce, depuis de très nombreuses années.
Avec un des quatre piliers de la pratique, le service, il est possible de se « brancher » sur la plus belle partie de soi, celle qui est le vrai soi, l'âme. Il est possible, tout au long de la journée, d’arrêter de cogiter, d’être passivement sous l’influence des sentiments, du ressenti et, ainsi, de s’intéresser à ce centre où règne la plus parfaite paix.
La paix du centre
Quand on le fait, on se rend compte qu’au centre est cette paix et qu’elle y est à chaque fois qu’on s’intéresse à elle. Non seulement elle y est à chaque fois, mais elle est à chaque fois la même !
Depuis que nous sommes nés elle est là, en nous, pareille à elle-même. Elle est là à notre disposition, il suffit d’en avoir envie plus que des autres choses, celles qui sont hors de nous.
On s’aperçoit, aussi, que cette paix est une ancienne amie et la constante, l’unique constante de notre existence. Dans notre existence tout a changé et continue de changer : notre corps, notre environnement, les événements. Quelque chose ne change pas ; cette paix que l’on a en notre dedans.
Si on ne désire pas être en paix, alors il est, pour nous, légitime, cohérent de ne pas s’y intéresser. Si ce que l’on désire, c'est d’accumuler des biens et des expériences de jouissance, alors c’est notre liberté, notre libre-arbitre qui nous caractérise en tant qu’humain.
Mais si d’être en paix nous importe, il nous est possible de la trouver en allant où elle se trouve, en nous. La Voie est là pour aider à le faire, pour montrer ce qu’elle est et comment la rencontrer.
Une fois que l’on connaît cette paix, on a envie d’y retourner et d’y rester. Mais, il faut aller à sa rencontre. Elle, elle est déjà là, elle ne peut rien faire de plus. C’est à nous d’aller vers elle. L’eau de la source ne vient pas couler dans les mains de l’assoiffé.
Même dans les pires moments de la vie, chez la pire des personnes, cette paix est en elle et il suffirait qu’elle en ait l’envie pour qu’elle prenne toute sa place. Mais, l'Homme a le libre-arbitre et l'on ne peut l’obliger à avoir envie. Tout est là : il faut que la personne ait envie de cette paix.
L’homme est bon, seulement, il ne le sait pas et son esprit est trop souvent dans la confusion. Le résultat de l’absence de lumière est l’aveuglement, celui du manque de conscience est ce que certains nomment le mal.
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e.mail de contact : lavoie.eu@gmail.com
Man Is Good
I know that if you watch the news on TV and you visit forums and social networks, you can be skeptical about the title of this text. I understand this skepticism that I would have gladly shared, had my life not been what it is (and was).
Like everyone else, I have not always had a simple or easy existence. I was an orphan very young, placed on the right and the left; from nannies in pensions, until I was eighteen years old, in 1974, when the majority went from twenty-one to eighteen. Because of that, I found myself, overnight, expelled from the home where I lived, thrown into the street without housing, no family, no money, no qualifications other than a bac.
I went to India (hitchhiking). I lived in an ashram* after being introduced to the practice of The Path. Since my forced return (visa problem) to France in 1978, I have practiced this way, observed its agya and experienced all kinds of situations.
* Ashram: kind of monastery, spiritual community.
I have met many different people, experienced the peace that I have in me and after all these adventures, I can say that deep down, the human being is good. In my childhood, in the silent cathedral of solitude, I found the sweetness and strength of the harmony of the Holy-Name and the one constant of life.
Jean-Jacques Rousseau argued that man’s nature was fundamentally good, that it was society that perverted him. In the first analysis, it would seem that this optimistic vision is being undermined by experience: the older we get, the less we think like Rousseau. We become misanthrope and the advocates of… “To live happily, live hidden”. (“Le grillon”, Jean-Pierre Claris de Florian -1755-1794-)
Our vision of Man depends on our life. The more beautiful she was and surrounded by loving and understanding beings, the more we will agree with Rousseau. We’ll find nice people and good life.
On the contrary, the more our existence has been a series of disappointments, surrounded by angry, insensitive, cynical and malicious beings, the less we will agree with Rousseau and the more we will be nasty and/or bitter and suspicious. Then, no doubt, we will find that life is hard, painful.
The Purpose of this Text
The purpose of this text is not to break down an open door, it is to affirm that Rousseau was right: man is of a fundamentally good nature, despite the part of «less good» that inhabits him.
Yet we might think that wickedness, indifference and cynicism reign supreme here below! You know, the nature of a plant can be to give good fruit. However, if it grows on a field and in a climate that does not suit it, it will be small, twisted and sterile.
Obviously, the terrain and the climate we are talking about here are not those of the planet where we live, it is the society of Men.
A Perfect World
Creation is perfect, despite its harshness and anger, sometimes. Have you noticed this perfection? As all living beings, except human beings, live in synergy? As no color of any landscape swears with other colors?
What nature does so naturally, a painter must work hard and have a lot of talent to hope to achieve such harmony.
The world of Men is often less harmonious, less perfect, for it is the creation of his mind and free will. If this mind were most often under the influence of deep consciousness, its creations would be in harmony with Creation.
Most often, it must be recognized, what man does on a large scale is not in harmony with this Creation, of which he is a part, because his mind is under the influence of a vanity without a master. Yet I certify the beauty of the deep nature of the human being, despite all we see of his actions. I can attest, I know my deep nature and I do not imagine for a moment being the only one to have such a nature.
If the Man Was All in One Piece
If the man was all in one piece, he’d be good, because that’s what he is inside of him. This assertion is not based on a philosophical concept, on a preconceived idea, it is based on an observation made in meditation, in the practice of The Path, and this, for many, many years.
With one of the four pillars of practice, service, it is possible to "connect" to the most beautiful part of oneself, that which is the true self, the soul. It is possible, throughout the day, to stop thinking, to be passively under the influence of feelings and feelings and, thus, to be interested in this center where the most perfect peace reigns.
The Peace of the Centre
When we do, we realize that at the centre is that peace and that it is there every time we are interested in it. Not only is she there every time, but she’s always the same!
Since we were born, she is there, in us, like herself. It is there at our disposal, it is enough to want it more than other things, those that are outside of us.
We also realize that this peace is an old friend and the constant, the only constant of our existence. In our existence everything has changed and continues to change: our body, our environment, events. Something does not change; this peace that we have in us.
If we do not want to be at peace, then it is legitimate and consistent for us not to be interested. If what we want is to accumulate goods and experiences of enjoyment, then it is our freedom, our free will that characterizes us as human beings.
But if peace is important to us, we can find it by going where it is in us. The Path is there to help do this, to show what it is and how to meet it.
Once you know that peace, you want to go back and stay there. But you have to go and meet him. She, she’s already there, she can do nothing more. It’s up to us to go to her. The water from the spring does not flow into the hands of the thirsty.
Even in the worst moments of life, in the worst of people, this peace is in her and it would be enough if she wanted to take her place. But man has free will and cannot be compelled to have envy. Everything is there: the person must have envy of this peace.
Man is good, only he does not know and his mind is too often in confusion. The result of the absence of light is blindness, that of lack of consciousness is what some call evil.
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