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English below. La confusion est une médaille à deux faces, noire et blanche. Sur une face, il y a la nuit, le diable, la peur, Les araignées, les méchants. Sur l’autre face, il y a la lumière, Dieu, les dauphins, les gentils, etc.
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Dans une spiritualité authentique, la compréhension s’approfondit comme des poupées gigognes infinies. Vous pensez avoir compris quelque chose, puis découvrez, plus tard, un niveau plus profond.
Comprendre aide à progresser sur La Voie, mais ce n’est pas le but. Quel est le but d’une spiritualité authentique ? Et qu’entend-on par « authentique » en matière de spiritualité ?
Le but de la spiritualité, c’est de laisser mourir le « vieil Homme » que nous croyons être, de renaître en esprit pour trouver ce que Jésus nommait le Royaume, ou en Inde, le Satçitananda (parfaite conscience de la béatitude). Plus simplement, c’est vivre le vrai bonheur sous le regard de Dieu.
Une spiritualité authentique permet de transcender le vieil Homme. « En vérité, je te le dis : si quelqu’un n’est pas né de nouveau, il ne peut voir le Royaume. Si quelqu’un n’est pas né dans l’Esprit-Saint et le feu, il ne peut y entrer. Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit. » (Jean 3:3-7)
Mental ou pas mental
Les concepts sont suspects pour ceux engagés dans une voie spirituelle authentique. Ils alimentent la chaudière mentale, dont la chaleur produit souvent la confusion, surtout quand le mental, dominé par les émotions (rajas), échappe au contrôle de l’esprit (sattva).
La confusion vous plonge dans la dualité : pensées, émotions, impressions, rêves, souffrance, peurs, doutes, projections.
Les pratiquants d’une voie spirituelle exigeante se demandent souvent si leur compréhension vient du mental ou de l’âme, du faux-ego ou d’une inspiration profonde. Note sur le « faux-ego » : c’est ce que la plupart appellent simplement « ego ». Dans la Bhagavad-Gîtâ ou le Bhaktimàrga, le faux-ego est le fruit de la confusion, qu’il perpétue et amplifie.
Pour savoir si une compréhension est mentale ou spirituelle, c’est simple : si elle résulte de cogitations, elle vient du mental. Si elle naît d’une méditation profonde, sans pensées, elle vient de l’esprit.
Même si un concept est juste, cela ne change rien. La justesse d’une pensée ne la transforme pas en béatitude. Un concept, même vrai, reste un concept, pertinent seulement en philosophie, technique ou littérature. Pour votre relation à la paix intérieure, aucun concept, même juste, n’est utile. Ce qu’il faut, c’est contempler et s’effacer.
L’Un est l’Unité, ce que Lao-Tseu nommait le Tao. Les concepts relèvent de la dualité. Fermez les yeux, abandonnez-vous à la paix intérieure, ce vide de pensées, comme un lézard au soleil. La dualité, c’est quand vous êtes séparé de l’Un, entre vous, l’Un et les choses.
En spiritualité, le concept n’a de sens qu’en satsang. Le satsang, pratique ancienne en Inde, est un sermon inspiré par la méditation, parfois comparé à du « channeling ». Il sert à occuper le mental, comme un colifichet, pour laisser l’inspiration passer d’âme à âme et trier les concepts justes des faux.
La vraie compréhension
La vraie compréhension spirituelle ne vient pas de l’intellect, mais de l’esprit. Les mots ne sont qu’un habillage. Ce qui résonne dans le satsang, ce ne sont pas les mots ni les concepts. Ce qui résonne, c’est le message de l’âme. Pour le recevoir, l’auditeur doit être prêt. Sinon, mots et écrits, aussi justes soient-ils, auront peu d’impact à court terme.
Au-delà des mots et concepts, il y a la vérité fondamentale. Peut-elle s’exprimer ? Non, elle se vit, dans une expérience intime et inexprimable. Dans la paix, on n’a plus rien à dire ni à désirer. Cela ne signifie pas être insensible, sans faim, soif, ou envie de partager avec ses proches, ni indifférent à ce qui nous entoure.
Une médaille à deux faces
Le secret d’une pratique spirituelle profonde et authentique, c’est la soif. Quelle est votre soif ? Réfléchir au pourquoi du comment ? Ou être en paix ? Si vous avez soif de paix, nul besoin d’autres raisons. Le faux-ego aime la dualité, qui est comme une médaille à deux faces.
D’un côté, la nuit : chauves-souris, loups-garous, sorcières, peur, diable, guerre, injustice, douleur, méchants, extrême droite, fascistes, Gargamel. De l’autre, la lumière : licornes, anges, fées, dauphins, bons sentiments, bien-pensance, gentils, Schtroumpfs, inclusifs, wokes. Mais c’est la même médaille !
La compréhension s’approfondit par étapes, sans les sauter, sauf par le nirvikalpa-samadhi, une extase mystique. Le point de vue dépend de votre position : au pied de la montagne ou à son sommet, la perspective change.
La compréhension est comme des poupées gigognes. Inutile d’analyser votre vie intérieure ou passée. Analyser ne fait pas comprendre. La pratique, palier après palier, est ce qui fait comprendre.
Si vous avez des questions, posez-les ici : lavoie.eu@gmail.com
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In authentic spirituality, understanding deepens like infinite nesting dolls. You think you’ve grasped something, only to discover, later, a deeper level.
Understanding helps progress on The Path, but it’s not the goal. What is the goal of authentic spirituality? And what does “authentic” mean in this context?
The goal of spirituality is to let the “old self” we think we are die, to be reborn in spirit, and to find what Jesus called the Kingdom, or in India, Satçitananda (perfect consciousness of bliss). More simply, it’s living true happiness under God’s gaze.
Authentic spirituality allows us to transcend the old self. Jesus said: “Truly, truly, I tell you, unless someone is born again, they cannot see the Kingdom. Unless someone is born of the Holy Spirit and fire, they cannot enter it. What is born of the flesh is flesh; what is born of the Spirit is spirit.” (John 3:3-7)
Mental or Not Mental
Concepts are suspect to those on a deep spiritual path. They fuel the mental furnace, whose heat often breeds confusion, especially when the mind, ruled by emotions (rajas), escapes the spirit’s control (sattva).
Confusion plunges you into duality: thoughts, emotions, impressions, dreams, suffering, fears, doubts, projections.
Practitioners of a demanding spiritual path often wonder if their understanding comes from the mind or the soul, from the false ego or deep inspiration. A note on “false ego”: it’s what most people simply call “ego.” In the Bhagavad-Gîtâ or the Bhaktimàrga, the false ego is the product of confusion, perpetuating and amplifying it.
To know if understanding is mental or spiritual, it’s simple: if it comes from overthinking, it’s from the mind. If it arises from deep meditation, where thoughts are absent, it’s from the spirit.
Even if a concept is true, it changes nothing. The truth of a thought doesn’t turn it into bliss. A concept, even accurate, remains a concept, relevant only in philosophy, technique, or literature. For your connection to inner peace, no concept, however true, is useful. What you need is to contemplate and let go.
The One is Unity, what Lao-Tseu called the Tao. Concepts belong to duality. Close your eyes, surrender to inner peace, that thought-free void, like a lizard basking in the sun. Duality is when you’re separate from the One, caught between you, the One, and things.
In spirituality, concepts only make sense in satsang. Satsang, an ancient Indian practice, is a sermon inspired by meditation, sometimes likened to “channeling.” It keeps the mind busy, like a trinket, allowing inspiration to flow from soul to soul and sort true concepts from false ones.
True Understanding
True spiritual understanding doesn’t come from the intellect but from the spirit. Words are just its clothing. In satsang, it’s not the words or concepts that resonate.
What resonates is the soul’s message. For it to be received, the listener must be ready. Otherwise, words and writings, no matter how true, have little short-term impact.
Beyond words and concepts lies fundamental truth. Can it be expressed? No, it can only be lived, in an intimate, inexpressible experience. In peace, you have nothing left to say or desire.
This doesn’t mean being numb, without hunger, thirst, or the urge to share with loved ones, nor indifferent to your surroundings.
Two Sides of the Same Coin
The great secret of any deep, authentic spiritual practice is thirst. What’s your thirst? To figure out the why and how? Or to find peace? If you thirst for peace, no other reason is needed. The false ego loves duality, which is like a coin with two sides.
On one side, darkness: bats, werewolves, witches, fear, the devil, war, injustice, pain, villains, the far right, fascists, Gargamel. On the other, light: unicorns, angels, fairies, dolphins, good feelings, political correctness, heroes, Smurfs, inclusivity, wokes. But it’s the same coin!
Understanding deepens step by step, and you can’t skip them, except through nirvikalpa-samadhi, a mystical ecstasy. Your perspective depends on where you stand: at the foot of the mountain or its summit, the view changes.
Understanding is like nesting dolls. There’s no need to analyze your inner or past life. Analysis doesn’t lead to understanding. Practice, step by step, is what brings understanding.
If you have any questions, please post them here:
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