English below. « Soyez comme des petits enfants »… Tous les maîtres l’ont dit en contradiction avec tout ce que l’on vous apprend à être depuis tout petit. On vous dit d’être responsable, fort, autonome, adulte, alors que signifie : « Être comme des enfants » ?
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« Soyez comme des petits enfants »… Tous les maîtres éveillés l’ont dit en contradiction avec tout ce que l’on vous apprend à être depuis tout petit. On vous dit d’être responsable, fort, autonome, adulte, alors que signifie : « Être comme des enfants » ?
« Je vous le dis en vérité, si vous ne recevez pas le baptême dans l'Esprit-Saint et dans le feu et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas au Royaume. » (Matthieu 18:3)
Le Royaume est en chacun
« Si ceux qui vous guident vous disent : le Royaume est dans le ciel, alors les oiseaux du ciel vous devanceront. S’ils vous disent : il est dans la mer, alors les poissons vous précéderont ; mais le Royaume est au-dedans et au-dehors de vous… » (Thomas, logion 3).
Le Royaume n’est pas un endroit, c’est le Tout (Tao pour Lao-Tseu) et la conscience du Tao, du Tout qui est Dieu.
En Inde, certains disent, pour désigner le Royaume, « Satçitananda » ou « parfaite conscience de la béatitude ». C’est là que l’âme désincarnée se fond, quand elle s’est libérée. Vous ne pouvez pas entrer au Royaume si vous n’êtes pas comme un petit-enfant.
C’est quoi être comme un petit-enfant ? Passer son temps à jouer ? Ne pas s’occuper de ses vêtements ? De sa nourriture ? Ne manger que de la viande, des nouilles et des frites ? Non, ce n’est pas ça ! Être comme un petit enfant ne signifie pas plus être irresponsable que le non-agir (ou Wu Wei, de Lao-Tseu) n’est le rien faire. Vous trouvez cela compliqué ?
Être comme un enfant
Le non-agir, c’est agir en gardant une part de son attention au centre de soi. C'est possible grâce à une technique de méditation particulière que l’on peut pratiquer en faisant autre chose en même temps (le service).
Vous savez il y a une chose que vous êtes supposé faire de cette vie. Cette vie a un but autre que de fonder une famille, d’acheter une maison, de préparer sa retraite, même si ces choses peuvent être faites sans rougir.
Vous n’êtes pas sur Terre par accident. Le but n’est pas d’aider ni d’aimer les autres, même s’il n’est pas interdit de le faire.
Le but de l'existence, sa justification n’est pas d’aider les autres. Il y a une raison à votre vie autre que de s’occuper des autres. Cette raison n’empêche pas d'aider les autres ni les objectifs existentiels, comme d’avoir des enfants, de changer son automobile, de trouver un emploi, d’économiser pour ses vacances, etc.
La spiritualité authentique n’est pas la négation de vos besoins, ni de vos responsabilités vis-à-vis de votre famille, de votre pays, etc.
C’est la vie, la vie dans le sens d’existence, c’est votre obligation : vivre votre existence au mieux, dans l’harmonie. Tous ces objectifs peuvent paraître, au premier abord, ne pas procéder de la Réalisation spirituelle, pas plus du but suprême ; la Libération.
Quand on fouille un peu, on voit que sans spiritualité la vie n’a pas la même saveur. Il reste à s’entendre sur ce que signifie le mot « spiritualité ».
Lâcher-prise
Tout n’est pas entre vos mains. Vous faites les choses, mais leur aboutissement n’est pas de votre fait. Être comme un petit enfant, c’est lâcher-prise, être tout le temps tourné vers l'amour intérieur, sa paix, par la pratique de techniques appropriées.
Finalement, lâcher-prise, qu’est-ce que c’est ? Comment ça se fait ? Imaginez : vous êtes dans l’embarras, vous avez un souci qui vous préoccupe, qu’est-ce que le lâcher-prise, dans ce cas-là ? C’est de faire les choses, mais de ne pas vous en faire.
Si l’inquiétude, l’angoisse est trop forte, fermez les yeux et respirez calmement durant quelques instants, jusqu’à ce que la tension baisse. Si l’émotion, l’angoisse revient, recommencez jusqu’à ce que ça aille mieux.
Faites ce que vous avez à faire, étape par étape, en acceptant de lâcher votre inquiétude. Fermez les yeux et respirez calmement en écartant les pensées. Parfois, nous faisons des choses, pour résoudre nos problèmes et nous nous demandons si ce que nous faisons portera ses fruits.
Acceptez que ça ne soit plus votre affaire, acceptez de vous en remettre à la Grâce, une fois que vous avez fait le maximum. « Aide-toi, le ciel t’aidera » (jean de La Fontaine, "le chartier embourbé").
Personne ne méditera à votre place et c’est ça lâcher-prise, c’est de fermer les yeux et de se focaliser sur le centre de soi et d’accepter, qu’à ce moment-là, rien d’autre n’ait d’importance.
Laissez faire la Grâce
Si vous voulez renverser des quilles, il vous faut prendre une boule et la jeter. Une fois que cette boule roule sur le plancher de la piste, vous n’avez plus rien à faire, vous ne pouvez qu’attendre. C’est pareil au quotidien : vous pouvez faire des choses, mais s’il faut un mois ou deux pour que ça porte ses fruits, qu’allez-vous faire pendant ce temps-là ? Angoisser ?
Lâcher-prise, voilà le plus raisonnable, le mieux à faire.
Quand vous rédigez une lettre qui est capable de faire que votre situation sociale, matérielle s’améliore un peu : demande de recours gracieux, par exemple, il faut parfois six mois pour obtenir une réponse, alors ? Qu’allez-vous faire durant ces six mois ? Angoisser ?
Faîtes ce qu’il faut et ensuite, lâchez prise. C’est ça d’être comme un petit-enfant, un petit-enfant n’a pas à se préoccuper de ce qu’il lui arrive, ses parents sont là pour ça.
L’enfant range ses vêtements sur le sol de sa chambre, de la salle de bains, du salon, de la cour de récréation de l’école et il les retrouve lavés, séchés, repassés et rangés dans les tiroirs de sa commode. Il fait ce qu’il a à faire, ranger ses vêtements sales par terre et la Grâce des parents fait le reste.
La Grâce ne va pas venir lui arracher les vêtements sales du corps ! C’est pareil pour vous : vous faites ce que vous avez à faire et ensuite vous ne vous en préoccupez plus, la Grâce y pourvoira.
La Grâce y pourvoira
La Grâce y pourvoira… à condition que vous vous en remettiez à elle. Les disciples de La Voie savent comment faire ça, ils ont les quatre piliers de la pratique, mais pour ceux qui ne sont pas disciples et qui ne savent pas comment faire ? Ils peuvent demander à recevoir la Révélation, et ainsi devenir capables de pratiquer l'agya, c’est une solution.
Si vous n’êtes pas observant et que vous ne voulez pas l’être, servez-vous de ces petits moments où vous fermez les yeux pour respirer calmement en laissant retomber la pression mentale. Je sais que ce n’est pas toujours évident d’avoir ce recul sur soi.
Parfois, je suis chiffonné et je n’ai pas envie de ne plus l’être. Je sais que la paix est là en moi et qu’il m’est si facile de la retrouver. Pourtant, je considère que j’ai une raison d’être fâché, alors je n’y vais pas ; je préfère être un peu fâché pour marquer le coup. Parfois, quand nous avons affaire à des fâcheux, on se soulage comme on peut !
Vous pouvez souffrir ou ne pas souffrir, choisissez, c’est entre vos mains, c’est votre libre-arbitre, mais croyez-moi, en vérité, L’Un a mis en vous une grande paix, toujours à votre disposition. C’est à vous d’y puiser.
Jésus a dit, un jour : «… Et, vous, vous n’avez rien à me dire ? Pourquoi serait-ce la source qui devrait aller au-devant des pèlerins ? Le pèlerin oublie parfois qu’il a des jambes pour marcher. Il oublie que ce n’est pas la route qui défile sous lui, mais son esprit qui se projette vers l’horizon. Demandez, si votre intention est de recevoir. Lorsque la terre a soif, c’est elle qui doit appeler la pluie. » (Évangile de Marie, au feuillet 1:8)
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e.mail de contact : lavoie.eu@gmail.com
Be As a Child
“Be like little children”… All the awake masters have said this in contradiction to everything you have been taught to be since childhood. You are told to be responsible, strong, independent, adult, so what does it mean to be like children?
“I tell you, truly, if you do not receive baptism in the Holy Spirit and in fire and become like little children, you will not enter the Kingdom” (Matthew 18:3).
The Kingdom Is in Everyone
If those who guide you say to you, The Kingdom is in the sky, then the birds of the sky will come before you. If they tell you, he is in the sea, then the fish will precede you; but the Kingdom is within and outside you…” (Thomas, Logion 3).
The Kingdom is not a place, it is the Whole (Dao for Lao-Tzu) and the consciousness of the Dao, of the Whole that is God.
In India, some say, to designate the Kingdom, “Satçitananda” or “perfect consciousness of bliss”. This is where the disembodied soul melts, when it is liberated. You cannot enter the Kingdom if you are not like a little child.
What is being like a little child? Spending your time playing? Not taking care of your clothes? Your food? Eat only meat, noodles and fries? No, that’s not it! Being like a little child does not mean being irresponsible any more than the inaction (or Wu Wei, of Lao-Tzu) does nothing. You think it’s complicated?
Be Like a Child
The inaction is acting by keeping a part of his attention at the center of himself. It is possible thanks to a particular meditation technique that one can practice by doing something else at the same time (service).
You know there’s one thing you’re supposed to do with this life. This life has a purpose other than to start a family, to buy a house, to prepare for retirement, even if these things can be done without blushing.
You are not on Earth by accident. The goal is not to help or love others, even if it is not forbidden to do so.
The purpose of existence, its justification is not to help others. There is a reason for your life other than to care for others. This reason does not prevent helping others or existential goals, such as having children, changing your car, finding a job, saving for your vacation, etc.
Authentic spirituality is not a denial of your needs, of your responsibilities towards your family, your country, etc.
It is life, life in the sense of existence, it is your obligation: to live your existence at its best, in harmony. All these objectives may seem, at first glance, not to proceed from the spiritual Realization, nor from the supreme goal; Liberation.
When you dig a little deeper, you see that without spirituality life does not have the same flavor. We still have to agree on what the word “spirituality” means.
Letting Go
It’s not all in your hands. You do things, but they don’t end with you. To be like a little child is to let go, to be constantly turned towards inner love, its peace, by the practice of appropriate techniques.
Finally, letting go, what is it? How is it done? Imagine: you are embarrassed, you have a concern that concerns you, what is letting go, in this case? It’s about doing things, but not worrying.
If the anxiety is too strong, close your eyes and breathe calmly for a few moments until the tension drops. If the emotion, the anguish comes back, do it again until it gets better.
Do what you have to do, step by step, by agreeing to let go of your worry. Close your eyes and breathe calmly, spreading your thoughts. Sometimes we do things to solve our problems and wonder if what we do will bear fruit.
Accept that this is no longer your business, agree to leave it to the Grace, once you have done your utmost. "Help yourself, heaven will help you" (Jean de La Fontaine, "the Chartier who is bogged down").
No one will meditate in your place and that’s letting go, it’s closing your eyes and focusing on the center of yourself and accepting, that at that moment, nothing else matters.
Let the Grace Do It
If you want to spill pins, you have to take a ball and throw it away. Once this ball rolls on the floor of the track, you have nothing to do, you can only wait. It’s the same in everyday life: you can do things, but if it takes a month or two for it to bear fruit, what are you going to do in the meantime? Anguish?
Letting go is the most reasonable, best thing to do.
When you write a letter that is able to make your social, material situation improve a bit: request for a graceful remedy, for example, it sometimes takes six months to get a response, then? What will you do during these six months? Anguish?
Do the right thing and then let go. That’s what it’s like to be a little child, a little child doesn’t have to worry about what happens to him, his parents are there for it.
The child puts his clothes on the floor of his bedroom, the bathroom, the living room, the school playground and finds them washed, dried, ironed and stored in the drawers of his dresser. He does what he has to do, put his dirty clothes on the floor and the Grace of the parents does the rest.
The Grace is not going to tear her dirty clothes off! It’s the same for you: you do what you have to do and then you don’t care anymore, Grace will provide it.
The Grace Will Provide
The Grace will provide for it… on condition that you leave it to her. The Path observants know how to do this, they have the four pillars of practice, but for those who are not observants and don’t know how to do it? They can ask to receive Revelation, and thus become able to practice agya, this is a solution.
If you are not observant and do not want to be, use these little moments when you close your eyes to breathe calmly and let the mental pressure drop. I know it’s not always easy to have that kind of perspective.
Sometimes I get ragged and I don’t want to be. I know that peace is there in me and that it is so easy for me to find it again. However, I consider that I have a reason to be angry, so I don’t go; I prefer to be a little angry to mark the occasion. Sometimes, when we have to deal with unfortunate people, we relieve ourselves as we can!
You can suffer or not suffer, choose, it is in your hands, it is your free will, but believe me, in truth, the One has put in you a great peace, always at your disposal. It’s up to you.
Jesus once said, “And you have nothing to say to me? Why should the source go to meet the pilgrims? The pilgrim sometimes forgets that he has legs to walk. He forgets that it is not the road that passes under him, but his spirit that projects towards the horizon. Ask, if your intention is to receive. When the earth thirsts, it is she who must call rain” (Gospel of Mary, 1:8).
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