-Gentil en secret

English below. La gentillesse, quand on en souffre, doit rester cachée. Manifestez-la quand vous ne risquez rien, quand il n’y a pas de méchants aux alentours qui vous démasqueraient. C’est vrai que les méchants, les sans scrupules profitent des gentils et que ce n’est pas agréable pour les gentils, mais ce n’est pas une raison pour devenir méchant.

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La gentillesse doit rester cachée. Manifestez-la quand il n’y a pas de méchant. C’est vrai que les méchants, les sans scrupules profitent des gentils et que ce n’est pas agréable pour les gentils, mais ce n’est pas une raison pour devenir méchant. Simplement, cachez votre gentillesse et montrez-la seulement à ceux qui le méritent.

La gentillesse,

une faiblesse

Dans nos sociétés, la gentillesse est souvent perçue comme une sorte de handicap social. Vous connaissez tous cette pièce de théâtre et ce film ; « Le père Noël est une ordure », qui faisaient dire à l’un des personnages : « Je ne veux pas dire du mal, mais c’est vrai ; il est gentil ! ».

Dans les cours de récréation, dans les entreprises, les gentils sont souvent terrorisés par les idiots-méchants et ce sont souvent ces derniers qui gagnent. Pourquoi sont-ce souvent les méchants qui gagnent ? Parce que les méchants se moquent de ce que l'on pense d’eux et n’ont aucun scrupule, ni empathie.

Les scrupules,

seuls les gentils en ont

Le mot scrupule vient du latin « scrupulus » qui signifie « petite pierre pointue ». À l’époque latine, les légionnaires donnaient ce nom aux petits cailloux pointus qui venaient se mettre entre la face intérieure de leurs « caligae » (singulier : caliga), qui étaient leurs sandales et la plante de leurs pieds. Ils devaient s’arrêter pour l’ôter, car la douleur et les blessures qu’ils causaient les gênaient pour marcher.

On a parfois peur de se montrer gentil, de sourire et de dire de gentilles choses. Peur de quoi ? Peur que les autres nous prennent pour un simple d’esprit et qu’ils en profitent pour abuser de notre gentillesse, alors on la garde pour nos plus proches, on la cache, notre gentillesse, on en a honte !

On veut être fort

Par ailleurs, on souhaite être un esprit fort, un vrai, un à qui « on ne la fait pas ». On n’embobine pas un esprit fort ! On voit bien tous ces gens qui refusent systématiquement de croire ce que disent les médias et les gouvernants, à cause de cette posture de vanité.

Ce qu’il nous faut ce n’est pas d’être fort ni faible, ce qu’il nous faut ; en vérité, c’est être heureux. Heureux de quoi ? De rien, simplement être heureux d’avoir à chaque seconde la chance d’être en vie, de voir, d’entendre et de ressentir.

Le bonheur n’est pas que la satisfaction. On est satisfait d’avoir une belle auto, une maison, un bon repas, mais est-on heureux ? Non ! On confond le bonheur et la satisfaction alors, quand on est pauvre et que l’ascenseur social est en panne, on désespère d’être heureux un jour.

Tout est si cher ! Les riches, ceux qui ont tout, s’étonnent de ne pas être heureux. Ainsi, ils cherchent à l’être à tout prix et à amasser encore plus de choses, parfois au détriment des plus pauvres et de la morale. Mais, rien à faire : le bonheur n’est pas dans la possession des biens, ni dans la jouissance des plaisirs.

Le bonheur est simple et difficile à atteindre à cause de ça. Le bonheur est dans la conscience de l’instant, car dans l’instant, est contenu le trésor que la vie distille à ceux qui sont vivants. En chaque instant est une éternité simple, douce et lumineuse.

Mettez votre conscience dans l’instant et vous goûterez le bonheur de l’instant. Il ne règle pas les petits ou plus gros soucis quotidiens, car ils se règlent en agissant comme il faut et quand il faut, mais il dispense ce qu’il est capable de dispenser : la paix.

Vivez en toute conscience

Retrouvez votre centre et vivez en toute conscience, sinon vous passez à côté du sel de la vie… La gentillesse vous aidera, car la porte de l’instant est interdite aux méchants. Les méchants vivent sur un plan de conscience où n’est pas la porte de l’instant, menant au centre de l’être. La gentillesse est une vertu, plus qu’une qualité, comme l’empathie, la tolérance, l’indulgence, la générosité, la compréhension, la compassion, les scrupules, l’indignation.

La méchanceté est la sœur aînée du cynisme, de l’indifférence, de la cruauté, du mépris, de l’arrogance, de la vanité, du mensonge, de la tromperie, de l’hypocrisie, de la médisance, de la jalousie et de l’avidité.

Parler d’amour

à un méchant

Quand on parle amour à un méchant, il projette sa méchanceté sur celui qui lui parle et le soupçonne d’arrière-pensées et d’avoir la volonté de le tromper. Alors, il répond par l’agressivité et l’insulte.

Le gentil, parce qu’il est gentil, culpabilise et se demande ce qu’il a fait comme bêtise pour susciter une telle colère. Le gentil trouve rarement qu’un méchant est méchant, mais il croit que lui est maladroit et qu’il mérite la colère d’autrui.

La porte de l’instant se trouve sur un plan uniquement accessible au gentil. Soyez gentils, même en secret et sachez que les méchants n’ont pas raison. Cessez de vous culpabiliser et ne vous mettez pas martel en tête : il est un endroit où votre gentillesse sera reconnue et utile, le Royaume auquel l’esprit fort ne croit pas.

L’esprit fort ne croit qu’en lui. Méfiez-vous des méchants, évitez-les. Restez gentils sans le montrer et partez loin du méchant, quand c’est possible. Ne soyez pas gentil avec un méchant : il prendrait votre gentillesse pour de la bêtise, de la faiblesse et une preuve de soumission, dont il abuserait avec cynisme. Ne soyez pas méchant avec lui, même s'il est nécessaire de se défendre, seulement soyez indifférent.

Le Royaume appartient aux doux, aux gentils et aux simples, aux modestes. Il faut bien que cela serve à quelque chose d’être gentil. Profitez de votre vie, tant que vous l’avez. Faites ce que vous devez, dans ce monde des Hommes et mettez le Royaume, l’instant en première place de vos préoccupations. Jésus disait : « Préoccupez-vous en premier du Royaume et tout le reste vous sera donné en plus. » (Matthieu 6:33)

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