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English below. Apparemment, en spiritualité, il y a souvent distinction entre le bien et le mal, le blanc et le noir, la lumière et les ténèbres. Cette différenciation peut apparaître simpliste, réductrice et pourtant le bien et le mal ne sont pas semblables.

Texte de sri hans Yoganand ji sur la spiritualité, La Voie, les ténèbres et la lumière.
la lumière n'est pas l'absence des ténèbres, c'est tout le contraire

 

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English below

 

Le blog où se trouvent les satsang est ici

 

 

En spiritualité, il y a souvent distinction entre le bien et le mal, le blanc et le noir, la lumière et les ténèbres. Cette différenciation peut apparaître simpliste, réductrice et pourtant le bien et le mal ne sont pas semblables.

 

Mani, fondateur du manichéisme, soutenait qu’il y avait une lutte entre la lumière et les ténèbres. Mani était un Assyrien né en 274 ou 277 de notre ère. Son nom était d’origine sanskrite et signifiait joyau, perle précieuse.

 

Le mantra « Ôm mani padme hum » a la même racine. Mani était issu d’une famille chrétienne et avait été très influencé par le zoroastrisme et la pensée gréco-bouddhique. Il n’était pas un de ces gurus (mot alors orthographié « gourous ») décrits comme intransigeants, sectaires et le manichéisme n’était pas la caricature que l’acception actuelle de ce mot laisse supposer.

 

Dans toutes les spiritualités, les religions, les philosophies, on parle de la dichotomie entre le bien et le mal. On en voit les traces dans le Tao-Te-King : « Renoncez aux vaines études et vous serez en paix. Combien est petite la différence entre un oui empressé et un oui insincère ! Mais, combien est grande la différence entre le bien et le mal ! » (Tao-Te-King extrait de 20:1)

 

En philosophie, il y a des nuances intermédiaires entre le bien et le mal, le blanc et le noir : il y a toute la palette des gris, mais la vérité universelle n’obéit pas obligatoirement aux concepts de la philosophie. Pourtant, la pénombre existe.

 

L’être humain est souvent dans la pénombre. Qu’est-ce que cette pénombre ? C’est l’état de confusion où il est quand sa conscience manque de profondeur, d’acuité, quand il croit être ses pensées, ses idées, ses sentiments plutôt que son « moi » profond ou âme.

 

Le charme du vain

Les ténèbres, le mal génèrent la souffrance. Le bien, l’unité, la lumière, l’harmonie, génèrent la conscience et la paix. Voilà, en résumé, ce qu’est le manichéisme. Le mal est plus évident, plus grossier et c’est pour ça qu’il attire tant de personnes.

 

Pour vous donner un exemple familier : ce sont les aliments les moins bons pour la santé qui attirent le plus. Les carottes, les navets, les poireaux ne font se lever que très peu de monde la nuit pour grignoter.

 

La musique intérieure, les sons (Nada) que vous pouvez entendre dans un silence parfait, sont si doux, si harmonieux, si apaisants ! Certains tenants de l’ésotérisme, s’ils les entendaient, n’en voudraient pas comme « Musique des Sphères », concevant qu’elle ne peut être que grandiose.

 

Les carillons sonnants dans le vent, comme un jour de fête en montagne, ne les émouvraient pas. « Des carillons sonnent et personne n'en joue, leur musique donne à l'âme l'amour et la paix qu'elle réclame. » (Bhaktimàrga  41)

 

C’est comme la lumière intérieure que vous voyez, quand vous êtes plongé dans le noir ; elle est moins phénoménale que le soleil. Pourtant, elle éclaire et donne la compréhension des choses subtiles quand on sait comment la fixer, la regarder attentivement. Elle est comme celle du bout du tunnel. Vous ne voyez qu’un point blanc.

 

Ce point blanc, c’est la promesse de la sortie à venir ! Plus vous vous rapprochez et plus la lumière grandit jusqu’à prendre tout l’espace.

 

Le confortable et le vrai


Enfant, un prêtre m’a dit que le chemin de l’enfer était droit et confortable, celui du Royaume était difficile, étroit, montant toujours et bordé de ronces. Il y a en nous un marcheur qui préfère les chemins droits et confortables.

 

Mais, de quel est ce Royaume ? Certainement pas celui des images pieuses que l'on distribuait au catéchisme. De ce Royaume, Jésus disait qu’il était à l’intérieur de nous, en même temps qu’à l’extérieur (l’évangile selon Thomas) et que seulement ceux qui avaient la simplicité d’un petit enfant pouvaient s’en approcher.

 

Le bien et le mal

 

Il y a le bien et il y a le mal, c’est un fait et le mal n’aime pas le bien. Le mal, même bien habillé, n’est pas le bien. Les ténèbres n’aiment pas la lumière. Sachez pourtant que tous les gens qui sont dans les ténèbres ne sont pas des méchants ! Il y a beaucoup de « malgré eux », comme on nommait les Alsaciens pendant la Deuxième Guerre mondiale (celle de 1939-1945) !

 

L’être-humain a du mal à être simple. Il passe sa vie à se la compliquer, à se fixer des objectifs impossibles pour avoir des raisons de de plaindre.

 

Finalement, quand on fréquente la lumière assidûment, on est éclairé. Il nous apparaît alors que la lumière, comme les ténèbres, le bien comme le mal font partie d’un tout, comme l’Unité est un ensemble composé de tout ce qui fait la dualité, le multiple.

 

C’est la dualité qui crée la vie, le mouvement, l’incarnation, l’ego, la conscience et le libre-arbitre. La dualité, les ténèbres de l’ignorance comme la lumière de la connaissance (non apprise) sont la Lilà (le grand jeu) de Dieu dont le dessein est amour.

 

Prenez du plaisir

 

Prenez du plaisir autant que faire se peut. Si Dieu n’aimait pas le plaisir, il ne nous aurait pas créés capables d’en ressentir ! Pour ceux qui vont sur une voie spirituelle, et qui méditent, je dis : « En méditant si vous ne prenez pas de plaisir, essayez encore, et si vous n’en prenez toujours pas, allez vous coucher. Vous recommencerez demain ».

 

Quelque chose en vous veut vous perdre : il vous pousse à désirer l’exceptionnel, l’admirable, le transcendant et vous empêche de profiter de la vraie joie de la vie simple. Cette chose, en vous comme en chaque être humain, des livres comme la Bhagavad-Gîtâ et le Bhaktimàrga la nomment « faux-ego »… oui, vous avez bien lu ; pas « ego » mais « faux-ego ».

 

L’ego est une chance, car il nous donne conscience d’être nous en même temps que le libre-arbitre ou liberté fondamentale.


Ce faux-ego vous fait passer à côté du trésor de l’instant, essayant de vous convaincre que ça ne peut pas être ça, cette simplicité, que c’est trop timide, indigne de Dieu ! Vous avez une chapelle ? Il tente de vous obliger à bâtir une cathédrale ! Jamais content, le faux-ego devenu ego-spirituel, en spiritualité comme en tout. Vous avez trouvé, il vous force à chercher encore.

 

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Le blog des satsang

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Light and Darkness

 

In spirituality, there is often a distinction between good and evil, white and black, light and darkness. This differentiation may appear simplistic, reductive and yet good and evil are not alike.


Mani, founder of Manichaeism, maintained that there was a struggle between light and darkness. Mani was an Assyrian born in 274 or 277 A.D. His name was of Sanskrit origin and meant "jewel", "precious pearl".


The mantra «Ôm mani padme hum» has the same root. Mani came from a Christian family and had been greatly influenced by Zoroastrianism and Greco-Buddhist thought. He was not one of those gurus (word then spelled «gurus») described as intransigent, sectarian and Manichaeism was not the caricature that the current meaning of this word suggests.


In all spiritualities, religions, philosophies, we speak of the dichotomy between good and evil. We see the traces in the Dao-De-Jing: "Renounce vain studies and you will be at peace. How small is the difference between an eager yes and an insincere yes! But how great is the difference between good and evil!" (Dao-De-Jing from 20:1)


In philosophy, there are intermediate nuances between good and evil, white and black: there is the whole palette of gray, but universal truth does not necessarily obey the concepts of philosophy. Yet the darkness exists.


The human being is often in darkness. What is this darkness? It is the state of confusion where he is when his consciousness lacks depth, acuity, when he believes to be his thoughts, ideas, feelings rather than his deep «self» or soul.


The Charm of the Vain

 

Darkness, evil generate suffering. Good, unity, light, harmony, generate consciousness and peace. In short, that is what Manichaeism is. Evil is more obvious, more crude and that is why it attracts so many people.


To give you a familiar example: it is the least healthy foods that attract the most. Carrots, turnips, leeks get up very few people at night to snack.


The inner music, the sounds (Nada) that you can hear in perfect silence, are so soft, so harmonious, so soothing! Some proponents of esotericism, if they heard them, would not want it as «Music of the Spheres», conceiving that it can only be grandiose.


The ringing chimes in the wind, like a feast day in the mountains, did not move them. “Chimes ring and no one plays them, their music gives the soul the love and peace it demands” (Bhaktimàrga 41)


It is like the inner light that you see, when you are plunged into the dark; it is less phenomenal than the sun. Yet it enlightens and gives understanding of subtle things when one knows how to fix it, look at it carefully. It’s like the end of the tunnel. You only see a white dot.


This white dot is the promise of the coming exit! The closer you get, the more the light grows to take all the space.

 

The Comfortable and the Real


As a child, a priest told me that the way to hell was straight and comfortable, that of the Kingdom was difficult, narrow, always ascending and surrounded by brambles. There is in us a walker who prefers straight and comfortable paths.


But, what is this Kingdom? Certainly not that of the pious images that were distributed in catechism. From this Kingdom, Jesus said that he was inside us, as well as outside (Thomas, 3) and that only those who had the simplicity of a small child could approach it.


The Good and the Evil


There is good and there is evil, it is a fact and evil does not like good. Evil, even if well dressed, is not good. Darkness does not like light. Know that all people who are in darkness are not evil! There are many «in spite of them», as the Alsatians were called during the Second World War (1939-1945) !


The human being has a hard time being simple. He spends his life complicating himself, setting impossible goals to have reasons to complain.


Finally, when one frequents the light assiduously, one is enlightened. It then appears to us that light, as darkness, good as evil are part of a whole, as Unity is a whole composed of all that makes duality, the multiple.


It is duality that creates life, movement, incarnation, ego, consciousness and free will. Duality, the darkness of ignorance as the light of knowledge (not learned) are the Lilà (the great game) of God whose purpose is love.


Have Fun


Enjoy as much as you can. If God did not like pleasure, He would not have created us capable of feeling it! For those who go on a spiritual path, and meditate, I say, “Meditating if you don’t enjoy yourself, try again, and if you still don’t, go to bed. You’ll do it again tomorrow.”


Something in you wants to lose you: it pushes you to desire the exceptional, the admirable, the transcendent and prevents you from enjoying the true joy of simple life. This thing, in you as in every human being, books like the Bhagavad-gītā and the Bhaktimàrga call it “false ego”… yes, you read right; not "ego" but "false ego".


The ego is an opportunity, because it gives us the consciousness of being ourselves at the same time as fundamental free will or freedom.


This false ego makes you miss the treasure of the moment, trying to convince you that it cannot be this, this simplicity, that it is too shy, unworthy of God! You have a chapel? He’s trying to force you to build a cathedral! Never content, the false ego became ego-spiritual, in spirituality as in everything. You have found, it forces you to seek again.

 

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The satsang blog

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